En Syrie, dans les camps de djihadistes, le risque du chaos
Des milliers de combattants de l’État islamique sont détenus depuis des années dans les camps syriens d’Al-Hol et de Roj. Parmi eux, beaucoup d’étrangers. La rumeur d’une suppression des aides américaines pour la surveillance et l’approvisionnement du camp sème déjà la panique.
Anette Dowideit
et Gabriela Keller (Correctiv)
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L’effetL’effet a été immédiat. À peine la nouvelle connue que les bénévoles du camp de Roj (Syrie) allaient peut-être devoir quitter leur poste, des femmes, des enfants et des adolescent·es se sont rassemblé·es autour du centre d’une ONG locale, témoigne un travailleur humanitaire. Ils auraient encerclé le bâtiment et détruit des lumières. « Un employé de l’ONG leur avait dit sans réfléchir qu’ils n’étaient pas sûrs de pouvoir continuer leur travail », explique Amer Salah (nom d’emprunt), qui travaille pour une des organisations humanitaires à Roj. « Les risques sont très élevés en ce moment », dit-il.