Grippe A, «swine flu» ou «Amerikagrippe» : une pandémie mondiale, des réponses différentes
Le virus A/H1N1 a fait presque 800 morts dans le monde et touche 160 pays. Alors que le gouvernement français vient de décider d'arrêter la prescription systématique d'antiviraux, l'Angleterre, débordée par ses nouveaux cas, autorise désormais la délivrance de Tamiflu sur simple coup de fil. Même discordance concernant les vaccins, attendus à l'automne: vacciner la population entière ou seulement les plus à risque?
AvecAvec 160 Etats touchés, la propagation du virus A/H1N1 «s'approche du 100%» de la planète, a estimé vendredi 24 juillet un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Signalé pour la première fois en mars au Mexique, la pandémie a fait près de 800 morts dans le monde dont plus de la moitié en Amérique latine (480 morts), sa région d’origine. Selon les épidémiologistes, c’est en millions de personnes que les cas de grippe A se compteraient. Mais la logique de propagation reste un mystère : avec seulement 793 cas confirmés ou probables de grippe A/H1N1 et aucun mort, la France paraît pour l’instant épargnée à côté de sa voisine, l’Angleterre où 26 personnes sont déjà décédées de la grippe A et 100.000 nouvelles personnes ont été contaminées la semaine dernière. Et inutile de se tourner vers l’OMS pour en savoir plus. Après avoir recensé 94.512 cas certifiés de grippe A dans le monde au 6 juillet, l’organisation a jeté l’éponge et cessé de publier de telles statistiques, dépassée par un virus qui se propage à une rapidité «sans précédent» par rapport à d'autres épidémies. Tour d’horizon des stratégies face au virus en attendant les premiers vaccins prévus pour cet automne et que les pays risquent de se disputer.