Depuis le passage chaotique de la flamme olympique à Paris, la porteuse de torche handicapée Jin Jing est devenue l'héroïne du peuple chinois. Pour les internautes chinois, son «agresseur» est devenu l'homme à abattre. La police française mène l'enquête et les premières gardes à vue, débutées vendredi, sèment le trouble dans la communauté tibétaine à Paris.
Nous sommes le 7 avril, à Paris, entre Bir Hakeim et le quai André-Citroën. Vêtue d'un jogging rouge et blanc, une jeune Chinoise en fauteuil roulant enserre dans ses bras la torche olympique. Dans une ambiance chaotique, Jin Jing avance péniblement. Un relayeur chinois pousse son fauteuil, six camions de CRS roulent à sa vitesse tandis que les gendarmes tentent de faire bouclier en repoussant les assauts des militants tibétains. Soudain, un homme se précipite sur la jeune femme et la bouscule en voulant la dessaisir de la flamme. Mais Jin Jing tient bon et ne lâche rien. L'escrimeuse handicapée poursuivra son chemin jusqu'au prochain porteur de flamme. Aussitôt mises en ligne, les images de l'altercation ont fait le tour du monde... jusqu'en Chine où elles ne manqueront pas de choquer la population chinoise et d'alimenter la fièvre anti-française à travers le pays.
