Quelle Syrie sera vraiment montrée à la mission de la Ligue arabe ?
Les observateurs ont visité Homs au moment où plusieurs dizaines de milliers de manifestants continuaient d'appeler à la fin du régime de Bachar el-Assad. Une visite sous escorte officielle, sans presse indépendante.
LesLes observateurs de la Ligue arabe sont arrivés mardi en Syrie, dans un curieux mélange d'attente de la part de la population, en tout cas celle qui se soulève depuis neuf mois contre le régime de Bachar el-Assad, et d'intense méfiance de la part des diplomates et observateurs étrangers. Comme il le leur était demandé avec insistance, une partie des cinquante observateurs arrivés dans le pays (sur 150 prévus) se sont rendus dans la ville de Homs, berceau de la contestation et cité assiégée par l'armée. Étant donné que les seuls journalistes autorisés à couvrir cette visite sont ceux appartenant à la télévision syrienne, il est difficile d'avoir une idée précise des échanges qui se sont déroulés et des lieux visités. Tout ce que l'on sait, c'est que les observateurs ont rencontré le gouverneur de la ville et ont demandé à poursuivre leur visite mercredi. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une des principales organisations de contestation du régime, a indiqué, citant ses propres sources sur place : «La délégation est entrée à Bab Amra, accompagnéede personnes du gouvernement, mais n'a pas rencontré d'habitants.» Bab Amra est un quartier de Homs particulièrement touché par la répression, notamment par des bombardements en début de semaine qui auraient fait une trentaine de morts.