Libye : les kadhafistes tentent un retour en grâce
La montée en puissance des milices islamistes, l’impasse politique et l’apparente polarisation des forces en présence redonnent espoir aux anciens du régime de Kadhafi. Les chancelleries occidentales semblent être tentées par ceux qui se présentent comme des alternatives au chaos.
LaLa Libye est en proie au chaos. D’un côté le gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale mais invalidé par le conseil constitutionnel, de l’autre celui de la coalition Farj Libya (Aube de la Libye) installée à Tripoli. Alors que les premiers s’égosillent en traitant les seconds de terroristes pour recevoir le soutien des Occidentaux, il est difficile d’affirmer qu’une partie est plus légitime que l’autre. Cette semaine, une réunion de la dernière chance s’est tenue à Genève sous l’égide de l’Onu et de son envoyé spécial en Libye, Bernardino Leon. Au moment où un fragile cessez-le-feu vient d’être décrété, l’issue de la réunion risque, une fois de plus, de décevoir. « Aujourd’hui personne ne veut discuter, il faut que les pays impliqués arrêtent de soutenir un camp ou un autre et envisagent des sanctions », propose, las, un diplomate et ancien haut responsable libyen de l’ère post-Kadhafi.