Les électeurs japonais ont mis fin, dimanche 30 août, au régime démocratique à parti unique qui caractérisait la vie politique nipponne depuis 1955, avec la présence quasi ininterrompue au pouvoir des conservateurs du Parti libéral démocrate. Les sondages annoncaient un raz-de-marée en faveur des démocrates du PDJ. C'est le cas: l'opposition, alliage complexe entre socialistes, centristes et anciens conservateurs, emporte les deux tiers des sièges. Ce vote traduit, entre autres, l'épuisement d'un modèle de croissance aux résultats contrastés et peut annoncer des bouleversements importants en Asie. Analyse.
SurSur l'échelle de Richter des bouleversements politiques, ce pourrait être le «Big One», ce tremblement de terre séculaire que redoutent les habitants de Tokyo depuis celui qui dévasta la ville en 1923: le 30 août, confirmant ce qu'annoncaient depuis des semaines les sondages, les électeurs japonais ont mis un terme à plus d'un demi-siècle de pouvoir exercé pratiquement sans interruption par les conservateurs du Parti libéral démocrate (PLD).