Yémen: face aux possibles crimes de guerre de la coalition, Paris se tait
Le très lourd bilan humanitaire des frappes de la coalition intervenant au Yémen sous commandement saoudien, documenté par un rapport de l’ONU publié le 28 août, cause de vifs débats chez certains alliés de Riyad – dont les Américains –, mais guère en France.
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Coup sur coup, deux rapports sont venus rappeler ce qu'humanitaires et diplomates savaient déjà, sans pouvoir l'écrire de manière aussi systématique : si toutes les parties au conflit au Yémen ont possiblement commis des crimes de guerre, la majorité des morts de civils sont imputables aux frappes aériennes de la coalition sous commandement saoudien, engagée dans le conflit depuis 2015. Quant aux enquêtes internes menées par la coalition depuis 2016 pour s'assurer que ses troupes n'ont pas commis de violations des droits de l'homme – volontiers brandies par la France et les États-Unis comme gage de respectabilité de leurs alliés arabes –, elles ne seraient guère dignes de foi.
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
Human Rights Watch a analysé durant deux ans 164 outils numériques destinés aux élèves de 49 pays durant la pandémie afin qu’ils puissent continuer à suivre leurs cours. 89 % « surveillaient les enfants, secrètement et sans le consentement de leurs parents ».
L’écrivain péruvien de 86 ans, entré à l’Académie française en fin d’année dernière, vient de déclarer sa préférence pour Bolsonaro face à Lula. Cette nouvelle prise de position politique reflète un parcours intellectuel de plus en plus contesté, marqué par des soutiens à des figures d’extrême droite en Amérique mais aussi de la droite dure en Espagne. Une enquête du n° 20 de la « Revue du Crieur », disponible en librairie.
Les élections législatives fourmillent de cas de « parachutages ». Volontiers dénoncés, sont-ils si choquants ? La pratique, parfois assumée, n’a pas toujours été mal vue par le passé. Si elle reste sulfureuse, c’est à cause des failles de la représentation dont elle est le symptôme.
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