Gauche(s)

PS : le contre-sommet de Vincent Peillon

En organisant deux jours de débat, une semaine avant la rentrée officielle des socialistes, «L’Espoir à gauche», le club de réflexion mené par Vincent Peillon, entend bien griller la priorité à Solférino. Et faire figure d’anti-La Rochelle. Samedi, l'eurodéputé socialiste a voulu envoyer un signal fort à la première secrétaire du PS en réunissant autour de la même table des personnalités du PCF, des Verts, du MoDem et du PRG.

Marine Turchi

La consigne avait été donnée. Pas de piques, pas de petites phrases, uniquement du débat de fond. «On a dit qu’on ne parlait pas des autres», glisse François Rebsamen, le maire de Dijon. Pour ses premiers ateliers d’été, réunis vendredi 21 et samedi 22 août à Marseille, le club de réflexion de Vincent Peillon, «L'Espoir à gauche» (du nom de la motion défendue par Ségolène Royal au congrès de Reims), veut donner une image d’apaisement, après un début d’été houleux marqué par le débat sur l'opportunité de saborder ou non le parti. Et surtout montrer que pendant que certains se perdent dans les querelles de personnes, d’autres «réfléchissent aux vraies questions». Comprendre «celles qui fâchent» : l'organisation de primaires ouvertes pour désigner le candidat socialiste pour 2012 et la stratégie d'alliance du parti. Deux sujets explosifs... qui ne seront pas abordés, le week-end prochain, à l’université du PS, à La Rochelle.
«L’université de La Rochelle est un endroit crispant, où l’enjeu c’est de ne pas faire de faute, de passer les bonnes phrases. On a appauvri le débat intellectuel au profit du débat tactique. Aujourd’hui il faut montrer que des milliers de militants veulent débattre des sujets de fond», explique Malek Boutih.
Pour ce faire, Vincent Peillon a réuni dans le parc du Pharo beaucoup de ceux qui ont accompagné Ségolène Royal à la présidentielle: les piliers du mouvement (le bras droit de Ségolène Royal, Jean-Louis Bianco – président de ces premiers Ateliers d'été –, le maire de Dijon, François Rebsamen, le président de Désirs d’Avenir, Jean-Pierre Mignard), les poids lourds marseillais (Patrick Mennucci, le vice-président de la région PACA, Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille), des personnalités socialistes (Manuel Valls, Julien Dray, André Vallini, Patrick Bloche). Mais aussi des dirigeants politiques de la gauche et du centre : Daniel Cohn-Bendit (Verts), Robert Hue (PCF), Christiane Taubira (qui a déjà son propre mouvement en Guyane – Walwari), et le bras droit de François Bayrou, Marielle de Sarnez – tandis que le MoDem n’est pas convié à La Rochelle. Samedi, la photo de famille était inédite.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter