Souffrance animale : itinéraire d’une « révolution intellectuelle » en politique

Philosophes et responsables politiques racontent comment la condition animale a fait son chemin de la marge au centre, comme le prouve le récent débat sur la corrida. Au point, pour certains, de constituer le socle d’un potentiel nouveau projet de société.

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Ces quelques mots lâchés par Jean-Luc Mélenchon au milieu d’un meeting fleuve à Toulouse en 2016 ont eu un retentissement inattendu. Achevant un appel à réduire la consommation de viande, le candidat à la présidentielle de La France insoumis (LFI) fustigeait les fermes géantes, comme celle des mille vaches, qui « se constituent au prix d’un martyre de la population animale qui prépare et endurcit tous les cœurs à l’abomination ». Une clameur s’était levée pour saluer la saillie, encore atypique en politique – le Parti animaliste n’a été fondé qu’un peu plus tard, la même année. 

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