Derrière des personnalités depuis longtemps en responsabilités, plusieurs candidatures se sont affrontées à gauche, dont celle du communiste Fabien Roussel, marquée par l’ouverture d’une enquête du Parquet national financier (PNF) sur des soupçons d’emploi fictif.
Par crainte de l’extrême droite ou insatisfaction vis-à-vis de la campagne de Fabien Roussel, des communistes donneront dimanche leur voix au leader de l’Union populaire. En dépit des relations houleuses qui persistent entre les deux formations jadis alliées, aujourd’hui concurrentes.
À une semaine du premier tour de la présidentielle, les réunions publiques d’Anne Hidalgo, Fabien Roussel et Philippe Poutou étaient hantées par l’option du vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Lui estime avoir sauvé « l’humanisme radical » de la disparition.
Nathalie Arthaud se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle, appuyée par une solide campagne de terrain. Minoritaire, à contre-courant, le parti se voit toujours comme une courroie vers le monde communiste d’après.
En meeting à Lille devant un public très jeune, le candidat du NPA a vertement critiqué les conditions du débat présidentiel, tancé le « vol organisé des milliardaires » et rappelé sa position sur le fil concernant l’Ukraine, entre livraison d’armes et internationalisme. Sur la forme, le style reste le même qu’en 2017.
Au sommaire de cette émission : retour sur l’emploi fantôme de Fabien Roussel avec Fabrice Arfi, et notre entretien avec Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière à la présidentielle.
Le Parquet national financier a ouvert une enquête sur des soupçons d’emploi fictif de Fabien Roussel. Le candidat communiste a occupé, de 2009 à 2014, un emploi de collaborateur parlementaire sans laisser de trace de son travail, comme l’avait révélé Mediapart.
Lors d’un meeting parisien, le candidat communiste a tenté jeudi soir de montrer qu’il pouvait, lui aussi, rassembler. En plein conflit en Ukraine, le candidat des « jours heureux », qui a mis entre parenthèses ses velléités de sortie de l’OTAN, a appelé à « oser parler de paix ».
L’ex-député Jean-Jacques Candelier, qui a rémunéré Fabien Roussel pendant cinq ans, a lui-même reconnu en 2018 que la situation était problématique, selon un enregistrement que révèle Mediapart. « On a bien fait d’arrêter », déclare-t-il notamment.
De 2009 à 2014, le dirigeant communiste a été rémunéré pour un temps plein par un député du Nord. Or le collaborateur ne travaillait pas à la permanence et des anciens collègues ne savent pas dire ce qu’il faisait. Malgré plusieurs relances, Fabien Roussel ne nous a fourni aucune preuve de son travail : ni document, ni mail, ni SMS…
Le candidat du PCF à la présidentielle a réussi à gagner en notoriété en enfourchant les thématiques de droite. Mais au sein de ses troupes, certains jugent que l’idéal communiste a déserté la campagne.
« À l’air libre » reçoit ce soir Anasse Kazib, aiguilleur à la SNCF, membre du syndicat SUD-Rail et candidat à l’élection présidentielle 2022, soutenu par Révolution permanente.
Ce soir, un invité face à la rédaction de Mediapart : Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français à la présidentielle. Et le reportage de Sarah Brethes et Nassim Gomri auprès de proches des personnes disparues lors du naufrage au large de Calais.
Échaudées par les tentatives ratées de « triangulation » dans leurs propres rangs, et encouragées par l’actualité, les gauches recentrent leur discours sur le social. Mais se faire entendre reste une gageure dans un paysage médiatico-politique saturé par les thématiques identitaires.
Depuis sa dernière campagne présidentielle, le candidat du NPA a changé de casquette : il est devenu conseiller municipal, au sein du groupe Bordeaux en luttes, dans lequel son parti s’est allié à La France insoumise. Stratégie complexe, avec toujours le même horizon : faire entrer la colère sociale dans le jeu politique.
Pour les petits partis, le recueil des parrainages s’apparente à un chemin de croix. Celui emprunté par deux jeunes militants de la petite formation d'extrême gauche Révolution permanente leur a fait prendre la route des Ardennes afin de convaincre les élus de permettre la candidature du cheminot Anasse Kazib.
« À l’air libre » recevait lundi le candidat du NPA pour l'élection présidentielle. Violences policières, climat « zemmourien », état de la gauche et des mobilisations sociales : il a été interrogé par Valentine Oberti, Mathilde Goanec et Cécile Hautefeuille.