Ils ont vécu deux ans au pouvoir, dans les cabinets ministériels. Petites mains ou à des postes à responsabilité, les anciens collaborateurs du gouvernement Ayrault racontent leurs déceptions, leurs doutes et leurs désillusions sur la pratique du pouvoir et la politique de François Hollande.
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En obtenant un répit pour qu’Alstom examine les offres de reprise par General Electric et par Siemens, l’exécutif est parvenu à éviter une vente précipitée au groupe américain. Mais en pleine discussion sur le pacte de responsabilité pour les entreprises, Hollande a constaté que les patrons ne lui faisaient toujours pas confiance. Il joue aujourd’hui sa crédibilité en matière industrielle.
Deux jours après les révélations de Mediapart, le conseiller de François Hollande, Aquilino Morelle, démissionnait. Décryptage d'une crise politique avec Mathilde Mathieu, Mathieu Magnaudeix, Lenaïg Bredoux et Edwy Plenel. Débat animé par Frédéric Bonnaud.
Vendredi, le conseiller politique de François Hollande a démissionné après nos révélations sur ses conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques. Ami de Valls et de Montebourg, il était devenu une pièce maîtresse à l’Élysée, après avoir été une des chevilles ouvrières du remaniement.
Le député socialiste de la Nièvre, un des initiateurs de « l’appel des 100 » parlementaires critiques du gouvernement, dénonce les mesures d’économies annoncées par Manuel Valls, qu'il qualifie d'« injustes ». Il juge également « irrespirable » le mépris de l’exécutif pour sa majorité parlementaire.
Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a annoncé un plan de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles dans l’armée. Une première pour une institution jusque-là sourde aux alertes, relancées par la publication récente d’un livre.
Caroline De Haas, cofondatrice d'Osez le féminisme et militante de l'aile gauche du PS, quitte un parti qu'elle juge trop gestionnaire. Elle envisage, avec un collectif de féministes, de se lancer dans la bataille des européennes en présentant des listes autonomes.
Le président de la République a réorganisé son cabinet, en nommant un intime au poste stratégique de secrétaire général, l’ancien ministre sarkozyste Jean-Pierre Jouyet. Il bouleverse aussi l’organisation du secrétariat général aux affaires européennes, preuve de la mainmise grandissante de l’Élysée sur la politique du gouvernement.
Le secrétaire général de l’Élysée a annoncé le nom des 14 secrétaires d’État du gouvernement Valls. À l’image des ministres de plein exercice, on y retrouve beaucoup de hollandais pur jus, dont des ministres d'Ayrault recyclés. Et très peu de jeunes ministres.
Mardi, à l’Assemblée, malgré une communication ultra-huilée, le nouveau premier ministre n’a pas su convaincre toute la majorité présidentielle sur son programme digne de la « troisième voie » de Tony Blair et de Gerhard Schröder. À l'issue du discours de politique générale, onze socialistes se sont même abstenus tandis que d'autres annoncent qu'ils ne voteront pas le pacte de responsabilité « en l'état ».