Arrivés à Grigny (Essonne) au moment des attentats de 2015, les sociologues Gérôme Truc et Fabien Truong ont arpenté la ville pendant dix ans. Leur livre, « Grands ensemble », balaie les idées reçues sur le « séparatisme » des quartiers populaires. Une émission spéciale tournée en public.
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Au-delà du cas des frères Kouachi et Amedy Coulibaly, les djihadistes ayant tué dix-sept personnes en trois jours, Mediapart reconstitue les deux chaînes de commandement des tueries fomentées par deux organisations terroristes rivales.
Ami d’enfance et complice de toujours des frères Kouachi, le djihadiste Peter Cherif est suspecté d’être la cheville ouvrière de l’attentat mené contre l’hebdomadaire satirique le 7 janvier 2015. Notamment parce qu’il a présenté l’un des futurs tueurs aux commanditaires de l’attentat.
La cour d’assises spéciale a condamné en appel Ali Polat à une peine de perpétuité comme le réclamait le ministère public, mais elle a réduit la peine d’Amar Ramdani à 13 ans de réclusion criminelle.
Au lendemain des réquisitions, les avocats d’Ali Polat et d’Amar Ramdani ont dénoncé un dossier d’accusation fondé sur des hypothèses plus que sur des preuves. La cour d’assises devrait prononcer son verdict ce jeudi dans la soirée.
Laissant parfois place au doute, les avocates générales ont requis une peine de perpétuité à l’encontre d’Ali Polat, pour complicité pour « l’ensemble des crimes et délits commis par Amedy Coulibaly et les frères Kouachi », et une peine de 20 ans de prison à l’encontre d’Amar Ramdani.
Condamné à 30 ans de prison en première instance, Ali Polat a été interrogé, mardi, par la cour d’assises spéciale. Il a livré des éléments sur le parcours d’un mystérieux sac d’armes qui a intéressé l’enquête.
Amar Ramdani, l’un des deux accusés, a été soumis lundi à un feu de questions qui l’ont déstabilisé. Mais il a continué de nier sa participation à un trafic d’armes en faveur de Coulibaly.
Entendu comme témoin, l’ex-patron du Renseignement parisien (DRPP), René Bailly, a admis que de fausses informations pouvaient se glisser dans les vraies notes de son ancien service. Les avocats de la défense suspectent, eux, la DRPP d’avoir fait des faux.
La cour d’assises a multiplié les interrogatoires pour déterminer la responsabilité des deux accusés Ali Polat et Amar Ramdani dans les livraisons d’armes, mais les preuves manquent toujours. De nouvelles auditions sont prévues lundi et mardi.