Le prix du baril de pétrole brut a été divisé par deux en six mois. Le cours de l'or noir est un prix de marché. Mais un marché « orienté », pour ne pas dire « manipulé », quand les circonstances s'y prêtent. Un prix très politique donc, forgé par la dégradation accélérée des relations entre les États-Unis et la Russie. Il y a des gagnants et des perdants.
Pour avoir bien su négocier la vente de la branche énergie d’Alstom à GE, Patrick Kron se voit attribuer 150 000 actions, soit l’équivalent de 4,1 millions d’euros. Pourtant, l’accord trouvé avec le géant américain est tout sauf équilibré. Alstom, qui est menacé d’une amende de 700 millions de dollars par la justice américaine pour corruption, va même la payer, contrairement à ce qui était annoncé. Cette procédure judiciaire a été la face cachée du démantèlement programmé d’Alstom.
Après la mort de Rémi Fraisse, le ministère de l’intérieur a soutenu à plusieurs reprises que les grenades offensives n’avaient jamais tué personne auparavant. Comment expliquer ce déni collectif, alors qu’une grenade offensive avait été sérieusement mise en cause dans la mort de Vital Michalon en 1977 ? Mediapart a enquêté et retrouvé les rapports judiciaires sur la répression brutale de 1977.
Au moment même où Areva négocie le rachat d’Uramin, le groupe monte un grand projet du nom de Songaï. Son objectif : bâtir une grande holding minière, basée en Afrique du Sud, qui travaillerait dans toute l’Afrique avec des filiales nationales, associant des intérêts privés africains. Les gisements d’Uramin serviront de point d’appui à la création de ces premières joint-ventures. Mais là où Areva affichait l’ambition d’exercer son métier minier autrement, ces créations vont faire resurgir les pires pratiques de la Françafrique.
La première décision de Jean-Bernard Lévy concerne l’embauche d'Anne Méaux comme conseillère en communication. Une nomination surprenante : la responsable de l’agence Image 7 est étroitement liée au désastre d’Areva. Mais ce n’est que la partie visible de l’édifice. Derrière cette décision, tous les réseaux de Gérard Longuet, qui a investi ce secteur depuis longtemps, se mettent en place pour venir épauler le président d’EDF, qui n’a aucune expérience ni connaissance du secteur.
Alors que s’ouvre, ce lundi 1er décembre, la conférence de Lima sur le climat, la France soigne son image de leader en économie de CO2. Pourtant, elle est toujours aussi nulle en énergies renouvelables, écrasées par un système organisé pour le nucléaire et qui apporte chaque année des milliards d’euros aux énergies fossiles.
Sur l’énergie, les réformes ne changent rien aux fondamentaux du système français : centralisé, focalisé sur le nucléaire et obsédé par la production. L’économiste Benjamin Dessus, qui publie Déchiffrer l’énergie, décrypte les limites de la transition à la française alors que démarre la Conférence environnementale ce jeudi.