L’association Anticor a déposé une plainte avec constitution de partie civile dans l’affaire des contrats russes d’Alexandre Benalla. Elle souhaite la nomination d’un juge d’instruction pour enquêter sur des soupçons de corruption dans ce dossier, qui est entre les mains du Parquet national financier depuis trois ans.
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Au lendemain des révélations des « Uber Files », certains députés dénoncent une « affaire pire que Benalla ». La Nupes réclame la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.
Dans un jugement du 6 juillet 2022, le tribunal de Nanterre a condamné l’État pour sa tentative de perquisition des locaux de Mediapart du 4 février 2019, la jugeant « ni nécessaire dans une société démocratique ni proportionnée à l’objectif poursuivi ». Le jugement, très sévère pour le parquet de Paris, consacre la liberté d’informer et la protection des sources.
L’affaire Alexandre Benalla, dans laquelle la privatisation de la sécurité présidentielle, avec ses dérives barbouzardes, dévoile la part d’ombre du monarchisme macronien. Retrouvez nos enquêtes, entretiens et partis pris.
Un président de chambre du tribunal de Nanterre a décidé, lundi 30 mai, de s’abstenir « en conscience » – mais sans autre précision – de juger le procès que Mediapart a intenté à l’État dans l’affaire Benalla, après avoir pourtant présidé il y a moins de deux mois une audience publique consacrée à ce dossier.
Emmanuel Macron avait promis de rénover les institutions avec une grande réforme, finalement enterrée en pleine affaire Benalla. Pendant cinq ans, le chef de l’État a surtout poussé à son paroxysme la logique de la monarchie républicaine, en activant tous les leviers que la Ve République lui confère.
De 2009 à 2014, le dirigeant communiste a été rémunéré pour un temps plein par un député du Nord. Or le collaborateur ne travaillait pas à la permanence et des anciens collègues ne savent pas dire ce qu’il faisait. Malgré plusieurs relances, Fabien Roussel ne nous a fourni aucune preuve de son travail : ni document, ni mail, ni SMS…
Pendant cinq ans, le chef de l’État a tenté de construire le récit de son mandat par touches symboliques. Mais de l’affaire Benalla aux vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza, ce sont d’autres marqueurs qui ont parlé au plus grand nombre et dessiné les véritables contours de son exercice du pouvoir.
Un service du ministère de l’intérieur a alerté, en 2019, sur des prestations de sécurité pendant la campagne présidentielle « vraisemblablement réalisées dans des conditions illégales ». L’affaire, potentiellement embarrassante pour l’Élysée, a été enterrée. Nos révélations.