Un an après le début de la guerre de Gaza, douze photographies et un entretien avec le chercheur Sébastien Boussois, auteur d'un joli petit livre photographique, Palestinisraël, Voyage en pays inconnu.
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«Comment être juif après l'offensive israélienne contre Gaza? Mais peut-on cesser d'être juif?» Directrice d'études à l'École pratique des hautes études, Esther Benbassa est aussi l'auteur, parmi de nombreux ouvrages, d'Etre juif après Gaza,paru au début de l'automne. Moins d'un an après l'offensive israéliennequi fit 1400 victimes palestiniennes, dont au moins 700 civiles,l'intellectuelle franco-israélienne s'interroge : quel est le rôle d'un Juif de la diaspora aujourd'hui? Entretien.
Dans son dernier ouvrage, « De leurs socs, ils ont forgé des glaives », Arno J. Mayer, professeur d’histoire contemporaine, dresse un portrait sans concession d’un siècle et demi d’une aventure, le sionisme, qui a abouti, selon lui, au triomphe des idées de Jabotinsky, le père de la droite israélienne, porte-parole d’un sionisme politique « responsable de l’État d’Israël ultra-militarisé et trop sûr de lui que nous connaissons aujourd’hui ». Entretien.
En Israël, le parti ultra-nationaliste d'Avigdor Lieberman est troisième dans les intentions de vote, à quatre jours des élections législatives du 10 février. Après avoir été exclus, puis réintégrés dans le processus électoral, les partis arabes d'Israël songent à boycotter une élection dont ils n'attendent plus rien. Sur le terrain, le soutien de la population israélienne à l'offensive «Plomb durci» contre Gaza a encore creusé le fossé entre les citoyens juifs et arabes d'Israël.
Les Israéliens doivent voter le 10 février et pourtant, à Tel-Aviv, on fait comme si cette échéance n'existait pas. Depuis trois semaines, le conflit de Gaza masque tout et profite au parti travailliste et à Kadima, qui a refait un peu de son retard sur le Likoud. Favori des sondages, le parti de Benjamin Nétanyahou s'apprête à mettre en avant un programme qui prévoit déjà une nouvelle intervention militaire... en Iran. Reportage à Tel-Aviv.
Alors que le cessez de feu unilatéral est entré en vigueur (lire Notre conférence et notre Revue du web), que lit-on dans la presse israélienne de ce week-end? Une revue de presse de Naruna Kaplan de Macedo, qui tient sur Mediapart un blog depuis Tel-Aviv à lire ici.
Dans les pays arabes, c'est une tout autre guerre qui est montrée. Sur le web, plusieurs blogs racontent le quotidien, à lire là.
De Jérusalem à Riyad, de Beyrouth à Gaza, 2008 fut une année charnière pour le Proche-Orient, traversé par autant de crises en Palestine que d'espoirs de stabilisation politique, au Liban ou en Syrie. Du décryptage des négociations informelles entre Damas et Israël à nos enquêtes sur le système politique israélien et une gauche en faillite, de l'ouvrage de l'historien israélien Shlomo Sand, pour qui «le peuple juif n'existe pas», aux espoirs suscités dans la région par l'élection de Barack Obama, de l'Egypte vue par l'écrivain Sonallah Ibrahim, à la crise de Gaza suivie jour après jour..., l'année du Proche-Orient sur Mediapart, c'est ici!
Historien israélien, référence pour toute une génération, Zeev Sternhell a été légèrement blessé dans la nuit de mercredi à jeudi, par une bombe déposée devant son domicile de Jérusalem. En Israël, alors que le débat sur la colonisation de la Cisjordanie a été relancé par un rapport de l'organisation La paix maintenant, cet attentat inquiète le milieu universitaire et l'historien Shlomo Sand, qui craint d'y voir un «précédent».
Dans son livre, Comment le peuple juif fut inventé, Shlomo Sand, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Tel-Aviv, affirme que le terme moderne de peuple, qui postule l'existence d'une culture et de pratiques laïques communes, ne peut s'appliquer aux juifs. Il met en doute l'existence de l'exil fondateur de l'an 70 et milite pour qu'Israël devienne «un Etat démocratique, de tous les Israéliens, et non plus seulement de tous les juifs».