« Le Tribunal Monsanto » a démarré ses travaux, vendredi 14 octobre, à La Haye aux Pays-Bas, où siège la Cour internationale de justice. Comme le rapporte le site Basta !, ce procès, lancé par un collectif d’ONG et de juristes, doit déterminer « si Monsanto est responsable de violations des droits humains, de crimes contre l‘humanité et d’écocide ».
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Le mariage annoncé de deux entreprises parmi les plus détestées au monde se négocie sous une pluie de dollars. Mais derrière les analyses financières se cachent batailles de pouvoir et enjeux environnementaux inattendus.
Avia Terai, ville de 10 000 habitants, est exposée aux pulvérisations incessantes sur ses champs de soja et de coton de glyphosate, le composant de base de l’herbicide de Monsanto. Un pesticide que l’Organisation mondiale pour la santé a étiqueté cancérogène en 2015. Ici, des enfants naissent avec des malformations, des troubles neurologiques sévères et le taux de cancer est trois fois plus élevé que la moyenne nationale, selon l’étude du docteur argentin Damián Verzeñassi de l’université de Rosario. De son côté, Monsanto nie catégoriquement l’authenticité de ces études et considère que la toxicité de son produit phare Roundup n’a pas encore été prouvée.
Alors que les oppositions se multiplient contre une prolongation de l'autorisation de mise sur le marché du glyphosate en Europe, une étude menée par la Fondation Heinrich-Böll révèle que 75 % des Allemands sont contaminés par cet herbicide, substance active du désherbant Roundup et « cancérogène probable pour l'homme » selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Lancée par le G8 en 2012, la NASAN, un programme qui prétend lutter contre la faim en Afrique subsaharienne, ouvre les marchés agricoles aux multinationales de l’agrobusiness dont Nestlé, Monsanto ou Danone. Via son agence de développement, la France finance, à hauteur de 67 millions d’euros, une entreprise kenyane basée dans un paradis fiscal.
À six mois de la Cop 21, le sommet mondial sur le climat, le monde des entreprises s’offre, à partir de ce mercredi 20 mai, trois jours de forums à l’Unesco pour promouvoir sa vision de l’action contre le dérèglement climatique : du business, encore du business et un peu de climat.
La Parisienne Libérée chante les mots suspects de l'algorithme qui vient. Elle tend son micro dans un cortège intersyndical : l'austérité a-t-elle un sens ? Avec en prime, une éclipse de fumigènes.
En dépit des déclarations de son président, l'Uruguay se débat entre deux tentations : doper sa croissance par l'exploitation des matières premières ou protéger l'environnement. Comme dans beaucoup d'autres pays sud-américains, la première option finit souvent par l'emporter.
Les OGM permettent d'utiliser moins de pesticides et de produits chimiques: c'est l'argumentaire de l'industrie transgénique. Problème: il est faux et l'Argentine, massivement convertie au soja OGM, est en train d'en payer le prix fort sur le plan sanitaire et agricole. Le journaliste Paul Moreira en revient, avec un documentaire diffusé lundi sur Canal+. Enquête et extraits.