Avec le rachat de Monsanto, le géant allemand des pesticides, Bayer, s’apprête à asseoir sa domination sur le marché mondial de l’alimentation. Cependant, aucun de ces deux groupes ne possède de semences qui contrecarrent le changement climatique. Les scientifiques tablent pourtant sur le fait qu’un réchauffement global de la planète menace de 10 à 50 % de la récolte annuelle.
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Trente témoins venus d’Argentine, du Sri Lanka ou de France ont défilé pendant deux jours à La Haye devant des juges professionnels chargés d’une mission inédite : juger les « crimes » de Monsanto, le champion des OGM. Un concept juridique s'impose, celui d’« écocide ».
« Le Tribunal Monsanto » a démarré ses travaux, vendredi 14 octobre, à La Haye aux Pays-Bas, où siège la Cour internationale de justice. Comme le rapporte le site Basta !, ce procès, lancé par un collectif d’ONG et de juristes, doit déterminer « si Monsanto est responsable de violations des droits humains, de crimes contre l‘humanité et d’écocide ».
Le mariage annoncé de deux entreprises parmi les plus détestées au monde se négocie sous une pluie de dollars. Mais derrière les analyses financières se cachent batailles de pouvoir et enjeux environnementaux inattendus.
Avia Terai, ville de 10 000 habitants, est exposée aux pulvérisations incessantes sur ses champs de soja et de coton de glyphosate, le composant de base de l’herbicide de Monsanto. Un pesticide que l’Organisation mondiale pour la santé a étiqueté cancérogène en 2015. Ici, des enfants naissent avec des malformations, des troubles neurologiques sévères et le taux de cancer est trois fois plus élevé que la moyenne nationale, selon l’étude du docteur argentin Damián Verzeñassi de l’université de Rosario. De son côté, Monsanto nie catégoriquement l’authenticité de ces études et considère que la toxicité de son produit phare Roundup n’a pas encore été prouvée.
Alors que les oppositions se multiplient contre une prolongation de l'autorisation de mise sur le marché du glyphosate en Europe, une étude menée par la Fondation Heinrich-Böll révèle que 75 % des Allemands sont contaminés par cet herbicide, substance active du désherbant Roundup et « cancérogène probable pour l'homme » selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Lancée par le G8 en 2012, la NASAN, un programme qui prétend lutter contre la faim en Afrique subsaharienne, ouvre les marchés agricoles aux multinationales de l’agrobusiness dont Nestlé, Monsanto ou Danone. Via son agence de développement, la France finance, à hauteur de 67 millions d’euros, une entreprise kenyane basée dans un paradis fiscal.
À six mois de la Cop 21, le sommet mondial sur le climat, le monde des entreprises s’offre, à partir de ce mercredi 20 mai, trois jours de forums à l’Unesco pour promouvoir sa vision de l’action contre le dérèglement climatique : du business, encore du business et un peu de climat.
La Parisienne Libérée chante les mots suspects de l'algorithme qui vient. Elle tend son micro dans un cortège intersyndical : l'austérité a-t-elle un sens ? Avec en prime, une éclipse de fumigènes.
En dépit des déclarations de son président, l'Uruguay se débat entre deux tentations : doper sa croissance par l'exploitation des matières premières ou protéger l'environnement. Comme dans beaucoup d'autres pays sud-américains, la première option finit souvent par l'emporter.