La conférence sur la sécurité et la paix en Irak, organisée lundi à Paris, a confirmé l'engagement dans les prochains jours d'une opération militaire contre les djihadistes de l’État islamique (EI). Pour François Hollande, cette nouvelle intervention, la troisième en deux ans, confirme son statut de président le plus interventionniste de la Ve République en si peu de temps. Avec des résultats contestés.
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Avec le Front de gauche, le PCF a retrouvé des couleurs perdues depuis longtemps. Ses militants se sont renouvelés et rajeunis. Reste une faiblesse majeure : la rupture progressive, depuis les années 1970, avec les classes populaires. Le PCF est aujourd'hui « un parti dominé par des enseignants et des cadres de la fonction publique territoriale », obnubilé par ses réussites électorales, décrypte le chercheur Julian Mischi.
Malgré les appels venus de son propre camp, Thomas Thévenoud refuse de démissionner de son mandat de député et se contente de se « mettre en retrait » du PS. Les socialistes sont consternés. Sa femme, qui gagnait 9 400 euros par mois, s'est mise en congé de son poste de cheffe de cabinet du président du Sénat.
Mediapart révèle que l'administration fiscale s'est tournée vers l'Assemblée nationale pour prélever directement le salaire de Thomas Thévenoud lorsqu'il était député. Seul moyen de recouvrer l'impôt que le socialiste, débarqué du gouvernement jeudi, refusait de payer.
Après Jérôme Cahuzac et Jean-Marie Le Guen, le gouvernement est à nouveau secoué par un scandale fiscal. Le secrétaire d'État au commerce extérieur a été poussé jeudi à la démission, neuf jours à peine après sa nomination. Il a reconnu des « retards de déclaration et de paiement » au fisc. D'après nos informations, ces « retards » ont duré plusieurs années.
Dix jours après l'annonce du gouvernement Valls II, un nouveau mini-remaniement a été annoncé jeudi : Thomas Thévenoud est remplacé au commerce extérieur par le député Matthias Fekl. D'après nos informations, il ne remplissait pas ses déclarations de revenus.
Depuis dix jours, l’exécutif multiplie les déclarations prenant à contre-pied ses électeurs. Même certains proches d'Hollande s’inquiètent d’une droitisation mal maîtrisée. Mais la majorité d’entre eux assume, heureux d’avoir enfin le loisir de dire publiquement ce à quoi ils ont toujours cru.
Il ne manquait qu'elle!, est-on tenté d'écrire, dans la chronique de cette descente aux enfers que nous inflige François Hollande. Car au-delà du vaudeville bourgeois, l'écho du livre de Valérie Trierweiler avec l'actualité nous conduit à des questions politiques majeures sur la brutalité du virage néolibéral d'un pouvoir plus monarchique que jamais.
La deuxième journée des universités d’été du PS a donné lieu à l’expression des multiples désaccords avec le « tournant libéral » du pouvoir. Mais les rébellions restent sporadiques, et pour l'instant désordonnées, des « frondeurs » à Christiane Taubira, en passant par les anciens ministres débarqués et les autres partis de gauche.
Le changement de gouvernement et l’orientation libérale défendue par Valls, comme la menace implicite de dissolution brandie par l’exécutif, placent les socialistes critiques dans une impasse dont ils ont du mal à se sortir. Comment attaquer la forteresse institutionnelle? Surtout quand le pouvoir annonce son intention de recourir aux ordonnances.