Avec la crise due au Covid-19, les femmes sont encore plus fragiles. À Saint-Éloy-les-Mines et dans les villages aux alentours, dans ce territoire des Combrailles, la pauvreté était déjà bien là. Mais, depuis septembre, les associations humanitaires et caritatives ont vu leurs demandes augmenter de quelque 30 %. Les femmes ont besoin d’aide alimentaire, d’aide médicale, d’aide pour un logement, d’écoute… Le Secours populaire, Médecins du monde, les Petits Frères des pauvres, Covoit’Santé 63, le Secours catholique, Les Restos du cœur sont là pour y remédier, briser l’isolement et la solitude. Premier volet d’une série de portfolios.
12 novembre 2020. Saint-Éloy-les-Mines est situé dans les Combrailles, vaste territoire rural au nord-ouest du Massif central, aux confins de l’Allier et de la Creuse. Au plus fort de l’exploitation de la mine de charbon, le bourg dépassait les 7 000 habitants, aujourd’hui il en compte 3 700. Plus de 40 % de la population a plus de 60 ans. 17 % des familles sont monoparentales. Le taux de chômage est de 20 %, selon les derniers chiffres de l’Insee, datant de 2017. Les mines ont fermé en 1978. En 1981, Rockwool, une usine de laine de roche danoise, s’est installée, créant 600 emplois, qui ne profitent pas beaucoup à la commune : les deux tiers des ouvriers habitent à Montluçon ou à Clermont-Ferrand. Et si de nouveaux arrivants s’installent, c’est parce que le prix au mètre carré y est moins cher qu’ailleurs.