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« Il n’y a plus d’eau » en Tunisie

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La Tunisie connaît des pénuries d’eau accrues par la pollution industrielle, la surexploitation agricole, la dégradation des infrastructures et le dérèglement climatique. Au sud, les oasis sont déboisées pour laisser place à des habitations et impactées par l’exploitation du phosphate. Au nord, l’irrigation, auparavant assurée par les barrages d’État, est presque à l’arrêt. La photographe Adrienne Surprenant a constaté sur le terrain les ravages de la sécheresse et des restrictions d’eau.

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    © Adrienne Surprenant

    Djedeida (Tunisie), 15 avril 2023. « Avant, la rivière sortait en ville », raconte Wajdi, 32 ans. Il pêche dans le peu d’eau qui recouvre le fond de l’oued Medjderda, le plus important fleuve tunisien. « Maintenant, l’administration des barrages ne laisse plus l’eau passer. C’est la sécheresse. » C’est la première fois qu’il voit la rivière aussi vide. Les eaux de surface, celles des barrages et des oueds, représentent 58 % des ressources en eau tunisiennes. Elles sont vouées à disparaître en raison de la hausse des températures qui a atteint 4,1 °C dans certaines régions, et d’une diminution de 30 % des précipitations en 2022.

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