En 2050, les plus de 65 ans représenteront plus de 40 % de la population japonaise. Un défi social, économique et technologique. Aujourd’hui, des ingénieurs s’échinent à inventer des machines capables de prendre en charge cette population : robots à la maison, dans les hôpitaux, dans les transports… au point que certains se voient déjà en pionniers d’une nouvelle révolution industrielle. Mais l’autre face de ce vieillissement est la pauvreté de ces personnes âgées. Les retraites sont si minces qu’elles obligent à travailler et ceux qui n’ont plus rien préfèrent parfois la prison à la vie dans la rue.
Janvier 2016.Tokyo. À Sugamo, tous les week-ends, les rues sont envahies de milliers de têtes grisonnantes. Dans ce quartier du nord tokyoïte, les seniors japonais se rendent régulièrement au temple bouddhique Kogan-ji, « le temple de la guérison » et de la statue Togenuki Jizô. « En ce moment, j’ai très mal aux épaules, explique une septuagénaire, donc j’arrose Jizô à cet endroit puis je l’essuie. » Les plus de 65 ans représentent 27 % de la population japonaise et seront presque 41 % en 2050.