Ils sont tous deux tchadiens. Ils ont 17 ans. Leurs prénoms ont été modifiés pour préserver leur anonymat. Refoulés deux fois par les forces de l'ordre françaises à la frontière italienne au niveau de Vintimille, ils décident de franchir à pied les Alpes pour rejoindre la France. Une marche qui va durer environ vingt heures dans la neige et le froid. Jean Sébastien Mora les a suivis jusqu'à Lyon.
Mi-juin 2015, devant la Méditerranée, sur le pont Saint-Ludovic entre Menton et Vintimille. Naïm et Nousra ont quitté le Tchad il y a trois ans avec une seule idée en tête : rejoindre la France pour y faire des études. Pour comprendre leur détermination, il faut remonter en 2011, à la mort du père du Nousra, alors âgé de 13 ans. Sa mère, qui a déjà trois enfants, ne peut plus subvenir à ses besoins, Nousra doit quitter son village du Sahel pour Moussoro, à 330 kilomètres au nord-est de la capitale N'Djamena. C'est là qu'il rencontre Naïm, lui-même issu d'une famille modeste de six enfants. Les deux amis ne voient pas leur avenir «au Tchad. Si tu n'as pas grandi dans une famille proche du clan du président Idriss Déby, tu n'as aucune perceptive », explique Naïm. En 2012, alors qu'ils vivotent de petits jobs, ils décident de quitter le Tchad pour tenter leur chance en Europe. Tous deux passionnés par la presse, assidus à France 24 en arabe – ils sont incollables sur François Hollande, le scandale Kadhafi-Sarkozy ou les exactions de Total en Afrique – ils projettent de venir en France et plus précisément à Lyon, où réside déjà un cousin de Nousra, pour suivre des études et une formation.
Alors que La République en marche a refusé d’inscrire le droit à l’avortement dans le marbre de la Constitution durant la précédente législature, elle opère désormais un changement de cap non sans arrière-pensée politique, mais salutaire face à la régression américaine.
Alors que s’ouvre le 27 juin la Conférence des Nations unies sur les océans, Mediapart révèle avec l’ONG Bloom comment les industriels de la mer ont fait main basse sur les indemnités destinées aux pêcheurs immobilisés durant la pandémie. Des centaines de navires, aux pratiques de pêche les plus destructrices pour les écosystèmes marins, auraient fraudé près de 6 millions d’euros de subventions publiques.
À quelques jours des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le maire de Perpignan, Louis Aliot (RN), met à l’honneur l’Organisation armée secrète (OAS) et les responsables du putsch d’Alger pendant un grand week-end d’hommage à «l’œuvre coloniale».
Le gouvernement ukrainien a réclamé dimanche plus d’armes et de sanctions contre Moscou aux pays du G7, réunis en sommet en Bavière (Allemagne), à la suite de nouvelles frappes russes survenues à l’aube sur un quartier proche du centre de Kiev.
par
Agence France-Presse
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