« Bouddha souriant » est le nom du premier test nucléaire réalisé par l’Inde en 1974 dans le désert de Pokharan. Quatre autres essais suivront jusqu’en 1998. Les habitants de la région continuent d’en payer le prix, par une vague de maladies et de malformations à la suite de radiations. La photographe Chinky Shukla est partie à la recherche des victimes dans un territoire blessé comme ses habitants. Des images qui semblent encore vibrer des explosions et des histoires qu’elles racontent.
Khetolai (Inde), septembre 2015. Des explosions illuminent le ciel nocturne du village de Khetolai, à environ 2,5 kilomètres du champ de tir de Pokharan. L’armée indienne y effectue des tests de missiles de haut niveau, de canons d’artillerie et d’autres systèmes d’armes avancés. La ville de Pokharan, dans l’État indien du Rajasthan (au nord-ouest du pays), avec une population d’environ 30000 âmes et une superficie de 28 kilomètres carrés, a été le lieu de cinq essais nucléaires, entre 1974 et 1998.