Le sociologue Arnaud Saint-Martin et l’astrophysicien Marc Lachièze-Rey débattent de l’utilité des voyages dans l’espace, et de l’appropriation de ce dernier par des intérêts privés.
Un collectif de scientifiques français appelle à un investissement massif dans la recherche de technologies décarbonées, comparable aux efforts fournis pour concevoir la bombe atomique. Nos trois invités s’affrontent sur cette idée controversée.
Igor Babou et Céline Pessis font redécouvrir les réflexions contestataires élaborées dans certains laboratoires français, dans les années 1970. Elles conservent leur pertinence, qu’il s’agisse des rapports de pouvoir internes à la science ou de son approche de l’impératif écologique.
Tamara Ben-Ari est cofondatrice de Labos 1point5, un collectif attaché à mesurer l’empreinte carbone de la recherche, et à explorer les moyens de la diminuer. Une façon de questionner le « productivisme scientifique », au profit d’une approche plus « précautionneuse ».
La perte d’autonomie dont se plaignent les scientifiques, mais aussi les usages dangereux de leur activité, amènent à se questionner sur l’intérêt de poursuivre ou pas la recherche (ou de quelle manière alternative). Dialogue entre le biophysicien François Graner et la philosophe des sciences Isabelle Stengers.
Deux sociologues, Christian Topalov et Joël Laillier, analysent les réformes qui ont violenté le monde de la recherche. En deux décennies, le pouvoir y a changé de mains et de nature.
Jamais le travail scientifique n’a été aussi exposé que pendant la pandémie de coronavirus, alors même qu’il était bouleversé dans des aspects les plus variés. Les sociologues Michel Dubois et Catherine Guaspare ont réalisé une étude à ce sujet.
Entretien avec les scientifiques Jeanne Gherardi et Jean-Michel Hupé. Par leurs recherches et leur trajectoire professionnelle, ils incarnent une nouvelle génération de chercheurs engagés sous l’aiguillon de la crise écologique globale.
Pourquoi l’aventure mathématique est-elle réputée inaccessible ? Le mathématicien David Bessis répond à cette question dans « Mathematica », alors qu’est enfin publié, grâce à Sophie Kucoyanis, « Récoltes et semailles », immense confession d’Alexandre Grothendieck qui est aux mathématiques ce que fut Einstein à la physique.
Les affaires de fraudes se sont multipliées dans les laboratoires, notamment en biologie. L’enjeu est devenu particulièrement vif à l’heure où les gouvernants s’appuient explicitement sur des recommandations scientifiques pour gérer la pandémie. Entretien avec Stéphanie Ruphy et Pierre Ouzoulias.