Des salariés de maisons départementales des personnes handicapées à travers la France racontent à Mediapart l’envers du décor d’un service public embouteillé. Et l’échec de ces « guichets uniques » administratifs mis en place il y a vingt ans.
À travers les nombreuses procédures nécessaires pour accéder à leurs droits, des centaines de Français et de Françaises handicapées subissent des violences administratives aux conséquences parfois lourdes. Mediapart s’est entretenu avec plusieurs usagères qui dénoncent la maltraitance des services publics.
Le Panthéon a instauré des conditions de visite différentes pour les élèves d’établissements classés en REP et les autres groupes scolaires. Un enseignant de Seine-Saint-Denis a saisi la Défenseuse des droits lorsqu’il l’a découvert. Après nos questions, la mention a été retirée du site internet du monument.
Le parquet de Paris annonce qu’une enquête a été lancée après la plainte d’une dirigeante de la section féminine du club de rugby du Stade français contre le directeur sportif de celle-ci. Il est accusé de harcèlement et de propos lesbophobes, comme l’a révélé Mediapart.
Cinq personnes issues de familles passées par le camp harki de Rivesaltes ont déposé plainte après le déplacement des dépouilles de leurs proches enterrés sur place à l’époque – qu’elles ne pourront probablement jamais récupérer, ni même identifier. Une première plainte avait été déposée en février.
Auditionné pour le rapport présenté mercredi en conseil de défense, le chercheur Franck Frégosi s’alarme d’un climat de soupçon généralisé qui pèse aujourd’hui sur les musulmans pratiquants.
Le directeur sportif de l’association parisienne est accusé d’avoir tenu des propos humiliants, sexistes et lesbophobes envers son équipe féminine, ce qu’il « réfute ». Malgré une plainte au pénal et un signalement à la fédération, le club lui a maintenu sa confiance après une enquête interne express.
Le cortège parisien a fait converger des collectifs de soutien à la Palestine, des associations antifas et LGBTQI+, mais peu d’organisations politiques et syndicales. Si tout le monde s’inquiète du « climat nauséabond » ayant conduit à l’assassinat d’Aboubakar Cissé, chacun appelle à un sursaut de mobilisation.
Les réactions politico-médiatiques à l’assassinat d’Aboubakar Cissé donnent à voir de manière crue l’accablant spectacle d’une France enfermée dans le déni. À la confluence de la dette coloniale et de l’échec néolibéral, l’islamophobie doit être combattue comme l’un des avatars du refus de l’égalité.
Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le sort réservé aux personnes nomades durant cette période reste peu documenté et commémoré. Pour l’anthropologue Lise Foisneau, il est urgent de reconnaître que le génocide, mené à l’échelle européenne, n’a pas épargné le territoire français.
Aux États-Unis, Trump attaque le « wokisme » au diapason d’intellectuels, d’extrême droite mais pas seulement, qui ont popularisé le terme en France. Dans « À l’air libre », décryptage d’une guerre culturelle faite pour désarmer la gauche.
Les chiffres comptabilisés par la police, boussole officielle pour le recensement des actes antimusulmans, sont parcellaires et éloignés de la réalité du racisme au quotidien. Surtout, ils ne permettent pas d’enclencher des politiques publiques dignes de ce nom.
Un homme de 45 ans, alcoolisé, a frappé une trentaine de fois le septuagénaire qui nourrissait des chats dans la rue, kippa sur la tête, tout en le traitant de « sale juif » à de multiples reprises.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies place de la République pour soutenir la famille du jeune Malien tué dans une mosquée, mais également pour dénoncer le climat islamophobe régnant dans le pays, entretenu par certains responsables publics refusant d’utiliser ce terme.
Un ministre de l’intérieur qui refuse de se rendre sur les lieux du drame, une maire qui boude une marche blanche et un préfet qui se déplace quatre jours après l’attaque dans le lieu de culte. À La Grand-Combe, beaucoup dénoncent une inertie institutionnelle que les politiques peinent à justifier.
Que l’acte soit « islamophobe » ou « antimusulman », le meurtre d’Aboubakar Cissé soulève la même urgence : déconstruire le mythe du « problème musulman » en France. C’est ce que fait le chercheur Hamza Esmili dans son récent ouvrage « La Cité des musulmans. Une piété indésirable ».