Au Sénat, Christine Boutin et l'UMP ont présenté des mesures visant à encourager certaines familles à quitter leur HLM. Celles qui vivent dans des appartements trop grands, celles qui auraient les moyens de se loger ailleurs. Le PS et le PC ont défendu les droit de ces locataires et plaidé pour une nécessaire mixité sociale. La droite les a accusés de privilégier les locataires riches au détriment de ceux qui attendent depuis des mois ou des années un logement social.
Devant les sénateurs, la ministre du logement espérait modifier la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) qui impose aux communes un quota de construction de 20% de logements sociaux. Mais pour des raisons tout aussi politiciennes que de fond, sa majorité l'a très largement désavouée. Un nouveau revers pour la ministre à qui aucune humiliation n'est épargnée.
Le projet de loi de la ministre du logement a été démoli par quelques sénateurs de droite. La mesure visant à modifier l'obligation faite aux communes de construire 20% de logements sociaux devrait être rejetée et les ponctions budgétaires prévues sur le 1% logement sont dénoncées. Hier soir, l'Elysée tentait de remettre de l'ordre dans la majorité sénatoriale. Lire aussi:
L'Etat ne loge pas les plus pauvres: les réactions à notre enquête.
Chaque année, l'Etat et les collectivités locales dépensent toujours plus pour héberger les sans domicile fixe. Dans le plus grand désordre, ces budgets explosent. Et à cela s'ajoutent des coûts indirects colossaux, notamment en termes de santé publique, qui n'ont jamais été calculés. Alors que Christine Boutin présente devant le Sénat son projet de loi contre l'exclusion, le gouvernement ne semble pas comprendre qu'investir durablement dans le logement social lui permettrait à moyen terme de faire des économies qui se chiffrent en milliards d'euros. Lire aussi:
Le détail des mesures du projet Boutin et la remise en cause de la SRU
Christine Boutin présente mardi son projet de loi sur le logement au Sénat. Alors qu'il était très attendu, le texte signe un désengagement de l'Etat, qui demande à ses partenaires de se mobiliser financièrement pour compenser son retrait. Le logement avait pourtant été érigé en «priorité nationale» par le gouvernement.
Christine Boutin espère récupérer 800 millions dans les poches du 1% logement. Est-ce bien le rôle de celui-ci de venir en aide à un Etat qui n'a pas les moyens de boucler ses fins de mois? Retour sur les orgines du 1%, sur l'évolution des ses missions et de sa gestion.
Christine Boutin devrait présenter, lors du conseil des ministres du 28 juillet, un projet de loi remettant en cause la loi SRU, qui impose aux communes un seuil de 20% de logements sociaux. Elle envisage de vider cette mesure de sa substance, pour privilégier la piste d'une "France de propriétaires". 40% des villes ne respectent par leur quota de 20%, selon la fondation Abbé-Pierre. Et 67 n'ont pas dépensé un centime pour bâtir des HLM entre 2002 et 2005. Les socialistes, de leur côté, proposent d'améliorer la loi SRU et surtout son mécanisme de sanction.
Avec des prix qui ont plus que doublé en sept ans, se loger sur la Côte d'Azur est devenu mission impossible. Dans le secteur public comme dans le privé, beaucoup de salariés renoncent donc à venir travailler dans une région qui faisait autrefois rêver. Les élus tardent à réagir, ignorant les besoins de logements pour "actifs" et favorisant l'immobilier de tourisme. Les entreprises s'alarment et s'organisent. A terme, c'est tout le dynamisme économique de cette région qui est menacé. Lire aussi notre reportage sur la chasse aux logements vides à Nice.
Etre propriétaire d'un appartement, c'est aussi s'acquitter des charges collectives. Aujourd'hui, essentiellement en périphéries des grandes villes, de plus en plus de copropriétés privées dépérissent, faute d'argent et d'entretien. Les pouvoirs publics commencent à s'emparer du problème.
Pour la première fois, une sociologue a compilé des études sur la politique de rénovation urbaine mise en œuvre depuis 2003. Mediapart s'est procuré le document. Dans les quartiers sensibles où des tours ont été détruites, et malgré les budgets colossaux engagés, la qualité de vie n'a pas fondamentalement changé. Surtout, la mixité sociale de ces quartiers semble en danger. Lire également: en pleine crise du logement, faut-il continuer à démolir?
Le ministère du Logement a lancé mardi midi le dispositif «Propriétaire de ma maison pour 15 euros par jour».
Le bonheur d'habiter en pavillon, un reportage photo de Nicolas-François Mison à regarder en cliquant sur le lien ci-dessous.
Le gouvernement souhaite voir disparaître la pratique obligeant des personnes à se porter caution d'un locataire, système qui handicape les plus modestes et les moins bien entourés. Reste à trouver le système d'assurance adéquat, qui permettra de rassurer le propriétaire en cas d'impayé de loyer. Un rapport vient d'être remis aux ministres du Logement et de l'Economie sur le sujet. Décryptage.
Le projet de Christine Boutin est perçu par beaucoup comme un simple coup de communication. Mais certains s'inquiètent plus profondément du modèle de société qu'il propose. Explications.
Nicolas Sarkozy veut faciliter l'accession à la propriété. Sans forcément mesurer les dangers qu'elle peut générer parmi les foyers modestes. Reportage en Loire-Atlantique où une association reçoit chaque année 600 familles en difficulté de remboursement.
La barre Renoir dans la cité des 4000 de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, a été détruite en 2000. 360 logements furent anéantis en une implosion symbole d'une politique de la ville radicale. Aujourd'hui, les habitants d'un côté, les pouvoirs publics de l'autre, reviennent sur les conséquences de cet événement.