Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre de Dominique Pelicot, accusé d’avoir violé et livré sa femme à des hommes alors qu’elle était soumise chimiquement et qualifié de « clef de voûte de ce dossier ». Les réquisitions vont se poursuivre au moins jusqu’à mardi soir.
Dans les affaires de violences conjugales, lorsque l’autorité parentale est confiée à la mère, le père peut, sur ordonnance du juge, bénéficier d’un droit de visite médiatisé destiné à préserver le lien parent-enfant. Sans tenir compte des plaies encore vives pour les mères.
À l’appel du collectif féministe #NousToutes, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans toute la France le 23 novembre pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, mais aussi le manque de moyens et les insuffisances législatives.
Payer pour assurer les « vieux jours » de son bourreau : voilà ce qui arrive à certaines victimes de violences ou d’inceste quand leurs parents vieillissent et se retrouvent en incapacité de subvenir à leurs besoins. Plusieurs d’entre elles contestent cette obligation, et la loi évolue.
Tandis que l’artiste est visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel et agression sexuelle, deux autres jeunes hommes dénoncent auprès de Mediapart avoir reçu sans consentement des photos à caractère pornographique de sa part.
Créé fin 2023 pour renforcer la protection des victimes, ce pôle spécialisé dans les violences conjugales et incestueuses comprend une équipe de six juristes qui ont pour objectif de permettre une « meilleure circulation de l’information » entre les juges. Mediapart a suivi le travail de l’une d’elles.
Après plus de deux mois de débats, les avocats de Gisèle Pelicot ont présenté leurs plaidoiries mercredi. Ils ont notamment regretté qu’il n’existe pas en France de qualification de « viol de masse ». Mais espèrent que l’issue de ce procès servira à changer la société.
Après ses enfants lundi et son ex-femme mardi matin, Dominique Pelicot, principal accusé du procès des viols de Mazan, a eu longuement la parole mardi après-midi. Des bribes d’explication, plus ou moins précises, mais finalement encore beaucoup de zones d’ombre.
Les deux fils et la fille de Dominique et Gisèle Pelicot ont été entendus par le tribunal alors que les débats approchent de leur fin. Tous trois ont raconté la découverte de l’horreur en 2020, et le cauchemar qui se poursuit encore aujourd’hui.
Plusieurs femmes, dont l’une a déposé plainte en 2022, accusent l’ancien cadre dirigeant d’une entité de l’entreprise Orange. Le procès se tiendra en octobre 2025. Plus largement, la gestion de cette affaire par le groupe français est mise en cause.
Le psychiatre Laurent Layet a expertisé près de la moitié des accusés du procès Mazan, dont Dominique Pelicot. Dans un entretien à Mediapart, il évoque les « facteurs de risque » qui peuvent faire passer de victime à auteur de violence, alors qu’un quart des mis en cause disent avoir subi des abus dans leur enfance.
Les interrogatoires des accusés sont presque terminés au procès des viols de Mazan jugeant 51 hommes pour des viols, sous soumission chimique, de Gisèle Pelicot. Entre sexisme, déni et victimisation, leurs propos sont souvent exaspérants. Mais tellement révélateurs.
La démission de l’ancien cofondateur de Podemos accusé de violences sexuelles fragilise les gauches espagnoles au pouvoir. Elle suscite aussi un débat ardu chez les féministes sur l’anonymat des témoignages à l’origine de l’affaire.
Sept nouveaux cas d’accusés ont été examinés cette semaine par la cour criminelle du Vaucluse qui juge les viols répétés subis par Gisèle Pelicot, sous soumission chimique. À la barre, l’absence de considération pour elle, voire pour les femmes en général, est frappant.
Au sein de l’Église, du Planning familial, d’Emmaüs, des victimes ont pris la parole au sujet de violences sexuelles commises par des hommes décédés comme l’abbé Pierre… Comment enquêter et penser une réparation en dehors de la justice qui ne peut plus agir ?
Le procès des viols de Mazan est un choc. Pourquoi ? Que dit-il de l’acceptation des violences sexuelles par notre société ? Comment mieux juger, mieux protéger les victimes ? Dix avocates, dont ces affaires sont le quotidien, discutent et débattent alors que ce procès historique continue de se tenir.