La médecin légiste Caroline Rey-Salmon est visée par une plainte pour « agression sexuelle » pour des gestes qui auraient été commis durant un examen. Elle conteste ces accusations mais se met en retrait de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise).
Dix femmes, dont trois mineures, accusent le célèbre psychanalyste de les avoir agressées sexuellement ou d’avoir eu un comportement inapproprié avec elles, entre 1995 et 2016. L’une d’elles a adressé une plainte au parquet. Gérard Miller assure n’avoir « jamais contraint personne ».
Au sein du collège de l’École internationale bilingue (EIB) de Paris, plusieurs professeures dénoncent du harcèlement et des agressions sexuelles. Mais aussi des violences verbales et diverses discriminations. Des plaintes ont été déposées.
Éric Dupond-Moretti a affiché jeudi son opposition à une révision de la définition pénale du viol fondée sur la notion de non-consentement. Ce veto compromet un accord à Bruxelles sur un article clé d’une directive sur la lutte contre les violences envers les femmes, qui fait l’objet d’une ultime négociation mardi 6 février.
Selon Emmanuel Macron, Gérard Depardieu rend la France « fière ». Le président français, et on le sait moins, pourrait aussi torpiller une directive européenne sur le viol qui introduirait la notion de consentement dans la loi. Une émission spéciale d’« À l’air libre ».
C’est une première. L’entreprise Transports Veynat a été condamnée jeudi pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour protéger ses salariées. Deux cadres ont aussi été condamnés pour harcèlement sexuel, et deux autres seront jugés pour « agression sexuelle ».
La France refuse de voter pour une directive qui instaure une définition du viol fondée sur l’absence de consentement. L’eurodéputée suédoise Evin Incir, corapporteure du texte, appelle le président à ne plus bloquer « la loi la plus importante pour les femmes ».
Star de l’arbitrage, l’avocat, qui fut notamment celui de Bernard Tapie, a été condamné jeudi à dix mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel et moral sur des collaboratrices et stagiaires de son cabinet.
La Cour européenne des droits de l’homme a estimé que la condamnation pour diffamation d’une secrétaire ayant accusé un supérieur hiérarchique de harcèlement sexuel et d’agression sexuelle, mais sans apporter de preuve ni déposer plainte, constitue une violation de sa liberté d’expression.
Pour la chercheuse Geneviève Sellier, les résistances au mouvement #MeToo sont à chercher dans le culte voué à l’artiste masculin en France. Mais la nouvelle brèche ouverte dans cette « forteresse » après les affaires Depardieu et Jacquot est, selon elle, « de plus en plus large ».
Selon nos informations, Margaux, une ancienne militante centriste de 37 ans qui accuse le député Damien Abad de l’avoir violée en 2011, s’est constituée partie civile dans l’information judiciaire pour « viol » et « tentative de viol » qui vise l’ancien ministre.
Jérôme Jimenez, porte-parole de l’Unsa Police, était jugé pour des violences physiques et psychologiques sur son ex-conjointe et son fils de 8 ans. Il nie les faits. Mardi, la procureure de République a requis un stage de parentalité.
Six ans après le déclenchement de #MeToo, la sociologue et écrivaine Kaoutar Harchi esquisse un bilan, entre « grandes avancées » et sentiment que rien ne change. « Il n’y a pas qu’une façon de combattre le patriarcat », lance-t-elle dans cet entretien.
En Ukraine, Poutine revendique de faire la guerre au nom du genre. En Iran, le régime réprime implacablement la révolution féministe. Dans d’autres pays, des populistes virilistes prennent le pouvoir. Une réalité que décrypte l’anthropologue Chowra Makaremi.
Attaques contre des centres LGBTQI+, contre des lectures faites par des drags, insultes transphobes, obsession « antiwoke » : l’extrême droite et ses relais mènent en France et dans le monde une guerre culturelle de plus en plus visible. Entretien avec Alex Mahoudeau.
Vertbaudet, Transavia, Ibis Batignolles : dans les entreprises, les femmes luttent aussi. Leur bataille était aussi au cœur de la lutte contre la réforme des retraites. L’historienne Fanny Gallot explique dans un entretien pourquoi #MeToo est un mouvement social.