Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Entre 390 000 et 690 000 personnes ne demandent pas d’allocation chômage alors qu’elles y ont droit, soit de 25 % à 42 % de taux de non-recours, essentiellement chez les plus précaires. Des chiffres communiqués au Parlement par le gouvernement.
La première réforme de l’assurance-chômage est pleinement entrée en vigueur il y a tout juste un an, et nul ne sait combien de chômeurs elle a pénalisé. Si les chiffres sont invisibles, les conséquences sur la vie des gens sont brutales. Témoignages.
À l’appel de trois organisations syndicales, plusieurs manifestations ont été organisées jeudi, dans tout le pays, pour réclamer une hausse des salaires, des pensions de retraite et des minima sociaux. Un tour de chauffe avant une possible mobilisation contre la réforme des retraites.
Au terme de trois ans d’enquête, une juge d’instruction vient d’ordonner que cet ancien adjoint de sécurité, licencié depuis, soit jugé pour « escroqueries » et « détournement de biens ». Une demi-douzaine de victimes ont été dénombrées au sein du commissariat du Xe arrondissement de Paris.
Un haut cadre, lanceur d’alerte au début de la pandémie de Covid, a fait reconnaître, devant les prud’hommes, le harcèlement moral et la nullité de son licenciement. Il avait été accusé de ne pas servir les intérêts de son entreprise et de Veolia en préconisant des mesures de prudence. La société et son président ont fait appel.
Le député Nupes et sociologue du travail Hadrien Clouet analyse dans un livre le discours politique et patronal sur les emplois non pourvus et dénonce une « manipulation politique » visant à faire passer des réformes et ne pas augmenter les salaires.
Nouvelle réforme de l’assurance-chômage sans négociation, crispations sur les salaires et l’inflation, réforme des retraites en embuscade... Les sujets brûlants s’empilent en cette rentrée, sans que les syndicats partent toujours unis. Seul le sort des chômeurs fait l’unanimité entre les représentants des salariés.
Face aux pénuries de main-d’œuvre qui exaspèrent patrons et gouvernement, Pôle emploi prépare un plan de rentrée baptisé « Tensions 2022 ». L’objectif est de repérer tous les profils « employables » pour satisfaire, au plus vite, les besoins en recrutement.
L’exécutif avance ses pions sur la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, censée répondre « à l’urgence » de la pénurie de main-d’œuvre en s’attaquant, à nouveau, aux allocations. Le dialogue social semble mal engagé et une réforme, annoncée par Emmanuel Macron et attendue par le Medef, pourrait s’imposer.
Affaiblissement de la représentation des salariés, fort recul de la prise en charge des questions de santé et de sécurité au travail, perte de précieux relais de proximité : la sociologue du travail Camille Dupuy analyse pour Mediapart les premiers effets des ordonnances Macron de 2017.
Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte pour « viol », « torture » et « actes de barbarie », déposée par une femme à l’encontre du dirigeant de la CGT. L’organisation syndicale vient de le réintégrer, six mois après avoir suspendu son mandat.
Depuis le début de l’année, 48 % de la baisse des chômeurs de catégorie A, sur laquelle le gouvernement se répand, s’explique par un simple changement de classification de Pôle emploi.