Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que l’exécutif espère faire voter son texte par le Sénat avant la fin de la semaine, la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites devrait rassembler massivement. Les militants les plus résolus espèrent qu’elle sera le point de départ de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs.
Deux articles du projet de réforme des retraites ont été votés dans le courant du week-end au Sénat. Si l’ambiance n’était pas aussi électrique qu’à l’Assemblée, l’opposition de gauche a bataillé à coup d’amendements et de débats à rallonge. La chambre haute a même évoqué son propre régime de retraites.
Le ministre de l’intérieur a demandé l’ouverture d’une enquête administrative après un féminicide en Gironde. La victime, tuée par son ex-conjoint, avait récemment porté plainte deux fois contre lui. L’homme avait déjà été lourdement condamné. Deux autres femmes ont été tuées ces dernières quarante-huit heures.
Le contesté projet de réforme des retraites sera examiné à partir du 2 mars par les sénateurs. L’exécutif en appelle « au bon sens » en prônant de nécessaires économies. Or la première réforme des retraites de 2010 a coûté cher à l’assurance-chômage, du fait de la hausse du nombre de seniors sans emploi à indemniser.
Le décret sur la « présomption de démission » permettant de priver d’allocation chômage les salariés ayant abandonné leur poste sera publié fin mars. Les économies réalisées ne seront pas négligeables et viendront parfaire la casse du sytème social, en marche depuis six ans.
La cour d’appel de Montpellier a rendu sa décision dans l’affaire de la violente évacuation de la fac de droit par un commando d’extrême droite en 2018. Trois prévenus ont vu leur peine réduite, un quatrième a été relaxé.
Selon un organe du Conseil de l’Europe, la France restreint le « droit fondamental » de grève en retenant une journée de salaire à des fonctionnaires qui ne débrayent que quelques heures. Cette décision épingle le non-respect d’une charte européenne mais n’est pas contraignante.
Le gouvernement échoue à convaincre du bien-fondé de sa réforme. Et pour cause : sur les pensions à 1 200 euros, la situation des femmes ou la démographie, l’argumentaire déroulé de plateau en plateau est truffé de contrevérités.
Près de deux cents ex-salariés de Camaïeu portent plainte pour « abus de biens sociaux ». Ils s’interrogent sur des « opérations financières anormales », réalisées par leur ancien propriétaire Michel Ohayon, qui auraient mené l’enseigne à sa perte.
Les aides incitatives à leur embauche se réduisent mais les contrôles de leur recherche d’emploi se renforcent. Les seniors peinent à se réinsérer dans l’emploi mais le gouvernement veut les voir travailler plus longtemps. Face à eux, des conseillers de Pôle emploi tentent de ne pas « tuer l’espoir ».
Lundi, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a affirmé que le projet de loi sur les retraites n’avait pas à corriger les inégalités entre les femmes et les hommes. Un discours en opposition totale avec les discours d’Emmanuel Macron en 2019.
Le groupe AG2R La Mondiale vient d’être condamné à maintenir la mutuelle des ex-salariés de Camaïeu. Leurs contrats avaient été résiliés juste après la liquidation judiciaire de l’enseigne, les privant du maintien gratuit de leurs garanties.