Teneo, entreprise américaine de conseil, a élaboré une stratégie d’influence pour démanteler la directive européenne sur le devoir de vigilance. Parmi ses clients : ExxonMobil, Chevron, Dow Chemical, TotalEnergies… Mediapart a pu consulter ses documents et en révèle le contenu explosif.
La directive devait responsabiliser les multinationales quant aux impacts négatifs de leurs activités sur les droits sociaux et environnementaux, et permettre des réparations. Jeudi 13 novembre, le Parti populaire européen et les groupes d’extrême droite se sont unis pour vider le texte de sa substance.
En séance plénière, le Parlement européen a rejeté le 22 octobre le compromis qu’avaient trouvé la droite, les centristes et les sociaux-démocrates. Parmi ces derniers, des élus ont fait basculer le vote en s’alliant avec le reste de la gauche. L’extrême droite propose une alliance à la droite.
Au Parlement européen, la droite menace de s’allier avec l’extrême droite pour vider le devoir de vigilance des entreprises d’une partie de sa substance. ONG et syndicats, qui avaient salué ce texte conçu pour protéger les travailleurs, dénoncent un « reniement ». Un vote doit encore avoir lieu en plénière la semaine prochaine.
Alors que les Vingt-Sept s’enlisent dans leurs divisions au sujet de sanctions contre l’État hébreu, des membres de l’administration bruxelloise sortent du bois pour exprimer leur solidarité avec les Palestiniens. Mais les pressions au silence ou à la discrétion restent fortes.
De la politique agricole aux produits cosmétiques, la Commission européenne simplifie tous azimuts. À la veille du discours de sa présidente sur l’état de l’Union, mercredi 10 septembre, cette politique est dénoncée par les syndicats, les ONG et de nombreux parlementaires.
Même les gouvernements favorables au « deal » négocié entre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Donald Trump ne défendent cet accord que du bout des lèvres, car il révèle les dépendances et les divisions européennes.
Avant le sommet européen de jeudi et vendredi, les gouvernement de l’UE sont tombés d’accord sur le fonctionnement d’un mécanisme – l’Edip – censé booster l’industrie de défense du continent. Mais le compromis ménage les États les plus dépendants des importations états-uniennes.
MCC Brussels est une succursale d’une université hongroise liée au gouvernement de Victor Orbán, qui dispense des conférences et des « études » orientées. Enquête sur cette officine qui tente de fédérer les extrêmes droites à Bruxelles, en lien avec la mouvance trumpiste.
En réponse aux révélations de Mediapart, Andréa Kotarac affirme qu’il n’a pas cumulé les fonctions de porte-parole de Marine Le Pen et d’assistant parlementaire européen en 2022. Il assure avoir « renoncé au porte-parolat » pour respecter les règles. Les preuves publiques du contraire ne manquent pourtant pas.
Le parti d’extrême droite a été condamné pour son « système » d’assistants fictifs mis en place jusqu’en 2016. Mais selon les informations de Mediapart, Andréa Kotarac a été illicitement le porte-parole de la candidate du RN lors de la dernière campagne présidentielle.
Un nouveau scandale de corruption présumée frappe le Parlement européen, impliquant cette fois-ci des lobbyistes de Huawei. Après le Qatargate, les députés européens promettaient pourtant une révolution éthique dans l’hémicycle.