Plus d’une centaine de Palestiniens, dont une majorité d’enfants, sont morts de faim dans l’enclave depuis le blocus humanitaire début mars. L’ONU accuse l’armée israélienne d’avoir tué plus de 1 000 personnes tentant d’obtenir de l’aide alimentaire depuis fin mai.
Après les affrontements sanglants de Soueïda, Israël a bombardé son voisin pour imposer ses lignes rouges, poursuivant sa fuite en avant militaire. En face, aucun acteur ne semble en mesure de garantir la sécurité des minorités.
Plus de 300 personnes ont été tuées dans des affrontements opposant forces gouvernementales et groupes armés druzes dans la ville de Soueïda. Prétextant la défense de cette minorité, Israël a bombardé l’armée syrienne.
Le conseil européen des affaires étrangères de l’Union européenne n’a finalement rien statué sur son accord d’association avec Israël, pourtant bafoué. Les 27 se contentent d’un accord sans garantie sur l’aide humanitaire à Gaza.
Une enquête de mortalité, menée auprès du personnel de l’ONG dans l’enclave et de leurs familles, indique que 2 % d’entre eux sont décédés depuis le 7 octobre 2023. Près de la moitié des personnes tuées sont des enfants.
Israël et le Hamas ont repris dimanche 6 juillet des négociations indirectes en vue d’un cessez-le-feu à Gaza. Mais les véritables discussions devraient se régler aux États-Unis, où le premier ministre israélien est en visite jusqu’au jeudi 10 juillet.
Depuis son retour au pouvoir, le président des États-Unis veut arracher un cessez-le-feu à Gaza au premier ministre israélien, en visite lundi à Washington. Mais Israël est aussi l’artisan du chaos actuel dans la région, qui contrecarre les ambitions d’une « pax americana ».
En une semaine, 630 Palestiniens ont été tués dans l’enclave, sous des bombardements ou en tentant d’accéder à de l’aide humanitaire. Dans l’attente d’un cessez-le-feu que Donald Trump souhaiterait conclure entre l’État hébreu et le Hamas, la population survit dans à peine 15 % du territoire.
Alors que l’Iran, le principal soutien du Hamas, a fait l’objet de frappes massives par Israël, la question se pose de l’avenir du mouvement islamiste à Gaza. Militairement acculé, il demeure un acteur incontournable.
À l’image de Strasbourg, qui souhaite relier sa ville à un camp de réfugiés de Cisjordanie, grandes ou plus petites collectivités créent ou renforcent leurs partenariats. Une diplomatie qu’Israël ne goûte guère : deux délégations d’élus ont été interdites de séjour en avril.
Alors que le génocide se poursuit à Gaza et que la Cisjordanie est attaquée de toutes parts, le Parlement israélien discute d’une loi prévoyant de taxer à 80 % les ONG financées en majorité par des gouvernements étrangers. Ces organisations sont en pointe pour dénoncer les violations des droits des Palestiniens.
À la fin des années 2000, les Palestiniens décident de placer le droit international au centre de leur combat. Cette stratégie a conduit à ce que le premier ministre israélien soit sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. Mais elle n’a aucunement stoppé ou ralenti la guerre.