Plus de 1 300 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars. Les missiles, lancés sur des habitations surpeuplées, emportent des familles en quelques secondes. Ils altèrent profondément le tissu social de l’enclave, isolant les individus.
Ils étaient venus pour se faire soigner en Cisjordanie occupée ou travailler en Israël avant le 7-Octobre. Depuis dix-sept mois, une quarantaine de Gazaouis sont coincés dans un hôtel de Ramallah. Le monde qu’ils ont quitté, leurs vies d’avant, ont été totalement détruits.
Depuis le 7 octobre 2023, soldats et colons israéliens ont tué plus de 900 Palestiniens en Cisjordanie. Ce petit territoire occupé illégalement par Israël subit une brutale guerre coloniale, dont le but est le même qu’à Gaza : expulser les Palestiniens.
Le village de Hamdan Ballal a été attaqué lundi par des colons armés de bâtons, de couteaux et d’un fusil d’assaut. Dépêchée sur les lieux, l’armée israélienne a arrêté le réalisateur oscarisé. Il a été libéré mardi à la mi-journée.
Le gouvernement israélien a voté dimanche 23 mars une motion de défiance contre la procureure générale du pays, faisant fi des milliers de manifestants qui tentent de protéger les contre-pouvoirs. Le limogeage du chef des services de renseignement est aussi contesté.
L’appel à manifester avait été lancé après que le premier ministre israélien a décidé de renvoyer le directeur des services de renseignement intérieur, sur fond de retour de la guerre à Gaza. La principale revendication porte sur un accord de libération des otages.
Un mois et demi après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les Gazaouis luttent encore pour assurer leurs besoins vitaux. Le 2 mars, Israël a suspendu l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave, puis l’électricité une semaine plus tard. Plus de 120 Palestiniens ont été tués depuis le 19 janvier.
Saisies record de terres, démolitions, nouvelles infrastructures et légalisation de dizaines de colonies… Depuis le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien accélère sa mainmise sur le territoire palestinien, sur le terrain et administrativement, transformant l’occupation en annexion.
À Masafer Yatta, les Palestiniens, menacés d’expulsion par l’État hébreu, vivent directement l’explosion de la violence coloniale en Cisjordanie depuis le 7 octobre, les yeux rivés sur Gaza. Les nouveaux traumatismes s’ajoutent aux précédents, marquant les corps et les esprits.
Depuis le 7 octobre, plus de 7 000 disparitions ont été signalées à la Croix-Rouge. Un chiffre minimum. Certains disparus sont sous les décombres ou dans les charniers. D’autres sont détenus dans des prisons ou des camps militaires israéliens, dont rien ne filtre.
Mi-avril, des centaines de colons israéliens ont pris d’assaut, pendant trois jours, la localité située près de Ramallah. La violence devenue système sert à accaparer les terres palestiniennes en enclavant et en isolant ces communautés étranglées par les colonies. Elle explose depuis le 7 octobre.
Depuis six mois, de nombreuses organisations de défense des droits humains sont contraintes d’enquêter à distance sur Gaza. Celles qui sont sur place sont submergées par l’ampleur des destructions et des pertes humaines causées par l’armée israélienne.