Israël et le Hamas ont repris dimanche 6 juillet des négociations indirectes en vue d’un cessez-le-feu à Gaza. Mais les véritables discussions devraient se régler aux États-Unis, où le premier ministre israélien est en visite jusqu’au jeudi 10 juillet.
Depuis son retour au pouvoir, le président des États-Unis veut arracher un cessez-le-feu à Gaza au premier ministre israélien, en visite lundi à Washington. Mais Israël est aussi l’artisan du chaos actuel dans la région, qui contrecarre les ambitions d’une « pax americana ».
En une semaine, 630 Palestiniens ont été tués dans l’enclave, sous des bombardements ou en tentant d’accéder à de l’aide humanitaire. Dans l’attente d’un cessez-le-feu que Donald Trump souhaiterait conclure entre l’État hébreu et le Hamas, la population survit dans à peine 15 % du territoire.
Alors que l’Iran, le principal soutien du Hamas, a fait l’objet de frappes massives par Israël, la question se pose de l’avenir du mouvement islamiste à Gaza. Militairement acculé, il demeure un acteur incontournable.
À l’image de Strasbourg, qui souhaite relier sa ville à un camp de réfugiés de Cisjordanie, grandes ou plus petites collectivités créent ou renforcent leurs partenariats. Une diplomatie qu’Israël ne goûte guère : deux délégations d’élus ont été interdites de séjour en avril.
Alors que le génocide se poursuit à Gaza et que la Cisjordanie est attaquée de toutes parts, le Parlement israélien discute d’une loi prévoyant de taxer à 80 % les ONG financées en majorité par des gouvernements étrangers. Ces organisations sont en pointe pour dénoncer les violations des droits des Palestiniens.
À la fin des années 2000, les Palestiniens décident de placer le droit international au centre de leur combat. Cette stratégie a conduit à ce que le premier ministre israélien soit sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. Mais elle n’a aucunement stoppé ou ralenti la guerre.
Plus de 1 300 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars. Les missiles, lancés sur des habitations surpeuplées, emportent des familles en quelques secondes. Ils altèrent profondément le tissu social de l’enclave, isolant les individus.
Ils étaient venus pour se faire soigner en Cisjordanie occupée ou travailler en Israël avant le 7-Octobre. Depuis dix-sept mois, une quarantaine de Gazaouis sont coincés dans un hôtel de Ramallah. Le monde qu’ils ont quitté, leurs vies d’avant, ont été totalement détruits.
Depuis le 7 octobre 2023, soldats et colons israéliens ont tué plus de 900 Palestiniens en Cisjordanie. Ce petit territoire occupé illégalement par Israël subit une brutale guerre coloniale, dont le but est le même qu’à Gaza : expulser les Palestiniens.
Le village de Hamdan Ballal a été attaqué lundi par des colons armés de bâtons, de couteaux et d’un fusil d’assaut. Dépêchée sur les lieux, l’armée israélienne a arrêté le réalisateur oscarisé. Il a été libéré mardi à la mi-journée.
Le gouvernement israélien a voté dimanche 23 mars une motion de défiance contre la procureure générale du pays, faisant fi des milliers de manifestants qui tentent de protéger les contre-pouvoirs. Le limogeage du chef des services de renseignement est aussi contesté.