En une semaine, la génération Z du pays himalayen a fait tomber son premier ministre puis désigné en ligne une remplaçante par intérim. Reste pour les 30 millions d’habitants à transformer cette révolte éclair en projet politique, à l’approche des législatives anticipées de mars.
Et si Narendra Modi avait usurpé son troisième mandat, ainsi que les scrutins locaux suivants ? Le principal parti d’opposition et ses alliés affirment en détenir la preuve. Durant deux semaines, ils ont alerté la population dans le Bihar, où d’importantes élections approchent.
Le parti nationaliste hindou a ravi la capitale à l’opposition après vingt-sept ans d’absence. Délaissant ses rengaines identitaires, il a juré de nettoyer l’air, le fleuve et les décharges de ce colosse urbain. Six mois plus tard, aucun changement significatif n’est en vue.
Le Parlement s’apprête à entériner la refonte des textes qui régissent le droit du travail. Un nivellement législatif par le bas, sans revalorisation des salaires ni considération pour l’économie informelle, face auquel les syndicats ont organisé une grève nationale mercredi.
Depuis 2006, l’Inde ambitionne d’attirer les géants de la finance dans une cité ultramoderne, soustraite aux lois économiques, fiscales et foncières du pays. Mais entre corruption, dérégulation opaque et absence de vie urbaine réelle, elle reste loin de l’eldorado promis aux investisseurs et aux cadres internationaux.
Depuis la suppression de l’autonomie politique de leur État en 2019, les Cachemiris espéraient au moins vivre en paix. Mais le retour des armes et de la suspicion à leur égard ravivent les traumatismes du passé. « Nous sommes redevenus des cibles », témoigne un habitant.
Le carnage du 22 avril au Cachemire a ravivé les traumatismes du passé et réveillé les réflexes nationalistes en Inde. Mais la croisade politique et militaire de New Delhi contre le Pakistan occulte autant de questions qu’elle prétend en résoudre, à commencer par celle du sort des Cachemiris.
Depuis l’investiture du président des États-Unis, des avions militaires ont rapatrié brutalement en Inde des migrants en situation irrégulière. Mediapart a rencontré ces déboutés du « rêve américain », accueillis avec peu d’égards par le premier ministre Narendra Modi.
Près de Pondichéry, Auroville, territoire mythique dédié à l’écologie et à la solidarité, subit un plan de croissance à marche forcée. Jour après jour, la communauté qui y vit depuis des années réalise que son utopie mondiale n’est plus la bienvenue dans l’Inde de Narendra Modi.
Inexorablement, l’archipel intérieur de Munroe sombre sous les marées et moussons plus intenses, et se vide de ses habitants. L’agonie de ce coin de paradis illustre la vulnérabilité d’un État côtier qui connaît ses premiers réfugiés climatiques.
Les étudiants qui ont mis fin au règne de Sheikh Hasina savourent dans la capitale une liberté conquise par le sang. Ils sont devenus un corps politique incontournable pour le gouvernement temporaire de Muhammad Yunus, conscient que l’avenir du pays ne s’écrira pas contre eux.
Favorisé par le matraquage médiatique, les riches industriels et les institutions, le parti nationaliste hindou BJP n’obtient pourtant qu’une majorité relative au Parlement. Il devra gouverner en coalition et face à une opposition revigorée.