Favorisé par le matraquage médiatique, les riches industriels et les institutions, le parti nationaliste hindou BJP n’obtient pourtant qu’une majorité relative au Parlement. Il devra gouverner en coalition et face à une opposition revigorée.
Grand favori pour un troisième mandat, le premier ministre a pourtant ramé lors de cette campagne, dans laquelle ses rengaines contre les musulmans n’ont pas passionné. L’opposition a su marquer des points en évoquant le chômage, les inégalités et la défense de la démocratie.
Alors que le premier ministre se pose en petit père d’une Inde triomphante, l’opposition fait de la sauvegarde de la démocratie la clé du scrutin qui débute vendredi et durera plus d’un mois. Deux récits antagonistes, entre lesquels des électeurs d’abord soucieux de l’économie doivent trancher.
Narendra Modi a inauguré, lundi 22 janvier, le temple de Ram à Ayodhya, à quelques mois des élections pour le troisième mandat qu’il convoite. Une consécration politique menée sur les décombres d’une mosquée rasée par des émeutiers hindous en 1992.
Depuis leur soulèvement en 2021, les paysans du sous-continent sont revenus aux champs. Mais dans le grenier à blé du pays, la révolte gronde toujours et la sortie de la monoculture intensive est devenue une priorité des syndicats agricoles.
Invité d’honneur du 14 Juillet, le premier ministre indien est accusé, depuis son arrivée au pouvoir, de graves atteintes à la démocratie. À New Delhi, la reconstruction du cœur politique de l’Inde incarne aux yeux de l’opposition sa gouvernance autoritaire et son approche révisionniste de l’histoire.
Dirigé par une coalition communiste, cet État du sud-ouest de l’Inde se pose en contre-modèle du néolibéralisme et du nationalisme du BJP de Narendra Modi. Si tout n’y est pas parfait, sa réussite dans la santé ou l’éducation fait consensus. Reste à l’inscrire dans le XXIe siècle.
Le leader du parti du Congrès risque la prison et l’effacement politique pour s’être moqué du nom de Narendra Modi il y a quatre ans. Un « procès politique » dénoncé par une large partie de l’opposition, qui pourrait signer un nouvel acte dans la lente agonie de la démocratie indienne.
Présidence du G20 et du Conseil de sécurité de l’ONU… : l’année 2023 s’annonce riche d’opportunités pour l’Inde, appelée à dépasser la Chine en terme de population. Entre alliance avec la Russie, incertitudes économiques et tournant autoritaire, le premier ministre en poste depuis 2014 veut pourtant faire de son pays un « gourou mondial ».
« Les Versets sataniques » ont été interdits en Inde, son pays natal, en 1988. Un an avant la fatwa prononcé par l’Iran contre Salman Rushdie, qui allait faire de sa vie un enfer. Son agression aux États-Unis en fin de semaine dernière n’a suscité aucune réaction officielle, dans un pays où les condamnations au nom du respect des croyants hindous se multiplient.
Après des mois de manifestations, la population poussée à bout par les pénuries a contraint le président à fuir en exil, puis à démissionner. Récit d’une folle semaine de soulèvement, qui laisse le Sri Lanka face à d’immenses défis politiques et économiques.
Des millions d’habitants de la vallée du Brahmapoutre ont été jetés sur les routes par des pluies torrentielles. Ils survivent dans des conditions catastrophiques. Au-delà de l’urgence, c’est l’habitabilité de cette région d’Asie du Sud qui est désormais mise en question.