Asie et Océanie Reportage

Au Sri Lanka, la révolte du peuple met fin au règne des Rajapaksa

Après des mois de manifestations, la population poussée à bout par les pénuries a contraint le président à fuir en exil, puis à démissionner. Récit d’une folle semaine de soulèvement, qui laisse le Sri Lanka face à d’immenses défis politiques et économiques.

Côme Bastin

Colombo (Sri Lanka).– Jeudi 14 juillet, la torpeur a gagné Colombo. Le palais présidentiel et la résidence du premier ministre, conquis par la foule après une folle semaine de soulèvement, sont dépeuplés. Le couvre-feu imposé la veille par le gouvernement a fait baisser les stores. La pénurie chronique de pétrole et la chaleur écrasante a fini de chasser les hommes et les voitures des rues de la capitale. Devant le secrétariat présidentiel, il ne reste que quelques centaines de manifestant·es quand, à 19 heures, la nouvelle tombe enfin sur les téléphones : le président Gotabaya Rajapaksa, depuis Singapour où il est en fuite, vient de remettre sa démission par email.

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