Depuis 2020, près de 300 hommes et femmes condamnés pour des faits de terrorisme en lien avec l’idéologie djihadiste ont retrouvé la liberté. Alors qu’une cinquantaine de plus sortiront d’ici la fin de l’année, les témoignages recueillis par Mediapart montrent combien les objectifs de réinsertion se heurtent aux enjeux sécuritaires dans une société toujours endolorie par les attentats.
Lancé dans une quête de rentabilité éperdue, le groupe privé est rattrapé par des dysfonctionnements au sein de son antenne lyonnaise, où sont suivis des sortants de prison. D’anciens salariés décrivent un « amateurisme » inquiétant et un système de « binômes fantômes » qui aurait permis de doubler des heures facturées à l’administration. Fin juin, un employé a été mis en examen pour « faux » et « usage de faux ». Nos révélations.
L’aménagement de peine, par exemple le bracelet électronique, prononcé dès le jugement, est une possibilité qui n’avait jamais décollé avant 2020. Mais à Marseille, la nouvelle réforme de la justice et la volonté d’une poignée de magistrats ont inversé la tendance. Reportage.
Des membres du service d'ordre de SOS Racisme sont poursuivis pour avoir violenté et menacé des militantes féministes lors de la réunion constituante de leur association. Celle-ci devait marquer la rupture avec Ni putes ni soumises, alors que la présidente de ce mouvement, Fadela Amara, venait d'intégrer le gouvernement Fillon. Le procès a eu lieu mardi 14 juin… plus de huit ans après les faits.
Troisième volet de notre enquête : que deviennent les djihadistes de retour de Syrie? Mediapart a rencontré l'un d'entre eux. Rentré en France il y a plus d'un an, il a d'abord échappé aux poursuites judiciaires, avant d'être appréhendé par la police. « Aux yeux de la société, nous sommes des monstres », dit-il.
Contrairement aux femmes, les hommes de retour de Syrie et d’Irak passent désormais quasi systématiquement par la case prison. L'État reconnaît qu'ils n'y ont pas tous leur place, mais tarde à développer des alternatives à l’incarcération.
Après la vague de départs pour le front syrien, les retours de djihadistes français se multiplient. Il est de plus en plus difficile de quitter les territoires contrôlés par l'État islamique, mais le gouvernement en recense déjà 236. Une fois revenus en France, les hommes et les mineurs partis de leur plein gré sont presque tous placés en détention, tandis que les femmes bénéficient d'une certaine clémence. Premier des trois volets de notre enquête.
Le salafisme sert-il de marchepied vers le djihadisme ? L'observation de parcours de jeunes partis en Syrie ainsi que de terroristes révèle un rôle différencié de l’islam dans sa version ultra-orthodoxe selon les personnalités.
En nette progression en France depuis les années 2000, le salafisme est souvent taxé d’être le carburant du djihadisme. S’il engendre un repli identitaire problématique, le passage à l’action violente n’est pas automatique, loin de là. Ce qui n’empêche pas certains fidèles, déçus par le manque d’action politique ou fragilisés socialement, de sauter le pas.
Avec ses vidéos et son goût de la mise en scène, le prêcheur de Brest ringardise tous ceux qui l’ont précédé. Estampillé salafiste, il ne parvient pas à obtenir les bonnes grâces du gouvernement mais s'attire les foudres de nationalistes bretons qui appellent à manifester devant sa mosquée.
Quand ils ont compris que leur diplôme ne serait pas reconnu par les autorités chinoises, un groupe d'élèves a menacé l'école où ils étudiaient de porter l'affaire devant les tribunaux. De là, la société gérante va se démener pour débloquer la situation, jusqu'à licencier le directeur de l'école qui refusait de signer ce qu'il considère comme des « faux ».
Une dizaine d’anciens militaires français rassemblés sous le nom de Task Force La Fayette se préparent à partir combattre l’État islamique aux côtés des peshmergas kurdes. Une initiative qui se veut solidaire, mais aussi rentable.