Habitat

À Marseille, les demandes de relogement des familles de victimes d’assassinat restent sans réponse

Depuis des années, des familles endeuillées marseillaises espèrent fuir leur logement, en bas duquel, bien souvent, leur enfant a trouvé la mort. Depuis la signature d’une convention entre les services de l’État et les bailleurs sociaux, en janvier 2025, seules deux familles ont pu déménager.

Feriel Alouti

Depuis ses fenêtres, Samia ne voit pas seulement les rayons du soleil se refléter dans la Méditerranée. Chaque jour, elle fait aussi face à la cité où son fils de 19 ans a été tué de trois balles dans le corps, il y a plus d’un an. « J’ai voulu me jeter par cette fenêtre », lance-t-elle, la voix chevrotante. Depuis son décès, Samia remue ciel et terre pour être relogée. Pour elle, mais surtout pour ses deux filles, âgées de 7 et 12 ans. « Tous les jours, pour aller à l’école, elles passent devant l’endroit où leur frère est mort. Je ne les laisse plus sortir, j’ai trop peur pour elles. »

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