Les cendres des révoltes ont refroidi, mais pas la colère ni, pour certains, l’espoir. Au pied des tours Nuages, tous constatent une absence complète de l’État sous une autre forme que policière. Avec des tensions guère apaisées.
Ils sont absents des médias le plus souvent, défigurés par les préjugés, oubliés quand leur quartier ne brûle pas. Durant les quatre nuits qui ont suivi la mort de Nahel, un seul mot d’ordre : ne pas s’exprimer, rester dans l’ombre. Cinq protestataires, de 16 à 32 ans, racontent leurs nuits de révolte.
Une mairie de quartier centrale pour les habitants et une myriade d’associations font office d’assistantes sociales. Celles et ceux qui y travaillent alertent sur la précarité des personnes qui les sollicitent, l’abandon dont elles souffrent et la justice qu’elles attendent.
Deux mois après la mort de Nahel, Mediapart est retourné dans la cité Pablo-Picasso, à la rencontre de ses habitants et de leur histoire. Celle de travailleurs immigrés logés dans des bidonvilles, puis de familles installées dans les célèbres tours Nuages. Premier volet de notre série.
L’écrivain et journaliste Feurat Alani a vécu une partie de sa jeunesse à Nanterre, cité Pablo-Picasso. Il y réside toujours, chez sa mère, quand il vient en France. Il était là, mardi 27 juin, quand Nahel a été tué par les policiers, puis les nuits qui ont suivi. Pour Mediapart, il s’interroge dans un texte très personnel : « Faut-il être tué par balle pour être convoqué à la mémoire de l’altérité, des responsables politiques, des médias et même des lambda ? »
En Irak, les milices sont devenues incontrôlables, rançonnant, trafiquant, extorquant et kidnappant pour financer leurs activités. Dernier volet de notre série d’enquêtes sur la corruption dans un pays meurtri par les guerres et l’invasion américaine de 2003.
Au lendemain de la chute de Bagdad en 2003, un margoulin britannique a réussi à vendre en Irak un faux détecteur de bombe. Un vrai Graal pour lui, un drame pour des milliers d’Irakiens victimes d’attentats. Troisième volet de notre enquête sur la corruption en Irak.
Après la chute du dictateur irakien en 2003, les Américains ont déversé des milliards de dollars sur le pays. Les futurs membres du gouvernement irakien adoubés par eux ont notamment profité de cette manne financière. Nous avons enquêté sur ces mouvements de fonds sans aucun contrôle.
Sous Saddam Hussein, le programme « Pétrole contre nourriture » promu en 1996 par l’ONU a favorisé la mise en place d’un système de prédation. Lequel s’est accéléré après l’invasion américaine de 2003. Voici le premier volet de notre enquête sur la corruption en Irak dans le prolongement de la série documentaire « Destruction d’une nation ».