La guerre qui déchire le pays depuis la mi-avril n’épargne pas la région du Darfour. Comme à Khartoum, les deux armées ennemies y possèdent des bases et des hommes. Les hôpitaux sont détruits et pillés, les marchés brûlés, les biens volés, et des populations sont en fuite.
Depuis bientôt trois semaines, les deux généraux les plus puissants du pays et leurs armées s’affrontent. Les combats se concentrent dans Khartoum, la capitale. Des dizaines de milliers d’habitants ont fui la métropole. D’autres restent. Récits.
Des affrontements armés ont éclaté samedi entre deux institutions militaires dirigées par des généraux rivaux. Les soldats se battent dans la capitale et dans les principales villes du pays. Ces événements interviennent alors qu’un accord sur le retour du pouvoir aux civils était annoncé.
Civils et militaires soudanais discutent d’une période de transition démocratique pour mettre fin au chaos issu du coup d’État de 2021. Un processus fragilisé par le jeu des puissances régionales et internationales, d’Israël à la Russie en passant par les États-Unis et l’Union européenne.
Traversé par le Tigre et l’Euphrate, l’Irak subit des pénuries d’eau chroniques et de plus en plus aiguës. Le pays, parmi les plus vulnérables à la crise climatique, a envoyé une importante délégation à Charm el-Cheikh pour la COP27. Mais l’incurie gouvernementale demeure.
Les questions d’écologie sont absentes des discours des candidats aux élections générales du mardi 9 août. Pourtant, avec un régime de pluies devenu « imprévisible », le pays subit fortement les conséquences du dérèglement climatique, qui aggrave des tensions existantes.
Mardi 9 août se déroulent au Kenya des élections générales. Alors que la population fait face à une crise économique et à une forte hausse des prix, ce scrutin risque de déstabiliser ce pays clé de l’Afrique de l’Est.
La guerre en Ukraine n’a pas complètement isolé Moscou, malgré tous les efforts des États-Unis et de l’Union européenne. Avec l’aval de la junte au pouvoir à Khartoum, la Russie bénéficie d’un ancrage sur la mer Rouge, qui lui permet de tirer une ligne jusqu’au Mali.
Le coup d’État militaire du 25 octobre 2021, qui a mis fin à la transition démocratique, a renforcé l’instabilité et l’insécurité dans un pays de nouveau en proie à la violence. L’échec de l’accord de paix signé un an avant le putsch est patent.
La mobilisation populaire contre le coup d’État militaire du 25 octobre se poursuit avec les mêmes exigences : un pouvoir purement civil et la fin du partenariat avec les généraux. Malgré la répression, les tenants de la démocratie s’organisent. Une nouvelle marche nationale est prévue le 25 décembre.
En réinstallant le premier ministre dans ses fonctions, les militaires ont réussi à institutionnaliser leur putsch d’octobre. Mais un obstacle se dresse encore devant eux : la population, qui reste fortement mobilisée. Reportage à Khartoum, dans la manifestation du 25 novembre.
Au moins sept personnes ont été tuées samedi au Soudan, lors des marches organisées par les opposants au coup d’État. La junte était bien décidée à empêcher une forte mobilisation, comme celle du 30 octobre, cinq jours après le putsch. Reportage dans la capitale.