Journaliste basée à Paris, après six ans passés à New York comme correspondante pour Mediapart et deux ans à New Delhi comme journaliste free-lance. Je m'intéresse avant tout aux questions sociales, internationales, et aux questions de genre. La perspective comparative France - Etats-Unis n'est jamais loin.
Le procureur Cyrus Vance a demandé l'abandon des charges retenues contre Dominique Strauss-Kahn. L'audience prévue mardi 23 août au tribunal pénal est maintenue, à 17h30 heure française. Elle signerait la fin de l'affaire pour certains, tandis que la bataille se poursuit pour d'autres, les féministes américaines notamment. «Il n'y a que le témoignage de la plaignante (...) pour appuyer deux éléments critiques, l'usage de la force et le rapport non consenti, écrit le procureur dans sa motion d'abandon des charges. Les éléments de preuves physiques et scientifiques montrent que l'accusé a eu un rapport sexuel précipité avec la plaignante, mais ne corroborent pas son récit d'un rapport forcé et non consenti.»
Les Africains de New York sont officiellement 90.000, un chiffre largement en dessous de la réalité car il ne prend pas en compte les illégaux. L'affaire DSK a révélé à la France l'existence aux Etats-Unis de fortes communautés francophones venues d'Afrique de l'Ouest. Cette immigration-là, qui débute dans les années 1990, a ses quartiers, ses filières, ses syndicats. Car le rêve aujourd'hui, «ce n'est pas Paris, c'est New York», affirme un Sénégalais.
Dallas-Fort Worth est une des agglomérations qui tirent la croissance démographique américaine. Grâce notamment à ses exurb, les zones extra-urbaines, toujours plus loin au-delà des banlieues. Prosper est une exurb du nord de Dallas. Entre champ de maïs et voies rapides, cette petite ville se construit à grande vitesse, comme une éternelle réinvention de la banlieue. Pourquoi un tel succès?
Six ans que l'ouragan Katrina et les inondations qui s'ensuivirent ont dévasté La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Durant la décennie, la ville a perdu 29% de sa population en grande partie à cause de la catastrophe. Aujourd'hui, certains parlent de «renaissance», renvoyant à une série de changements sociaux bel et bien en cours, dans une ville encore très marquée.
Ville industrielle déchue, Baltimore vieillit. Et son centre, habité en majorité par les «minorités», vieillit pauvrement. Dans certains quartiers, l'espérance de vie n'atteint même pas 65 ans. A l'heure où la crise de la dette menace les programmes sociaux, la ville se démène pour assurer le minimum aux plus démunis.
Premier pays à vivre une catastrophe nucléaire (Three Mile Island en 1979), les Etats-Unis, au territoire riche de pétrole et de gaz, n'ont pas trop investi dans le nucléaire. Sans remettre en cause la politique du pays, la catastrophe de Fukushima permet plutôt de mettre l'accent sur la sécurité des installations (mines, réacteurs nucléaires ou plateformes pétrolières).
Dans un climat de xénophobie renforcé par la crise économique et entretenu par la droite populiste, des Etats américains n'hésitent plus à écrire des lois anti-immigrants. Même si l'immigration reste du ressort des autorités fédérales et non locales.
Sans lui, y aurait-il eu cette mégafuite chez WikiLeaks? Le soldat Manning, 23 ans, est – peut-être – la source de la plus grande fuite de l'histoire du renseignement. Détenu depuis neuf mois, dans l'isolement complet, humilié, risquant la peine de mort, ses proches le décrivent comme un «véritable être humain» alors que les campagnes pour sa libération se multiplient. Portrait.
Camden, ville du New Jersey considérée comme l'une des plus dangereuses des Etats-Unis, vient de perdre la moitié de sa police municipale. Symbole du désœuvrement post-industriel, de la crise économique et des Etats-Unis impécunieux, Camden semble au rebut d'une Amérique qui ne rêve plus. Reportage.
Obama a obtenu à l'arraché le maintien, l'an prochain, de l'indemnisation des personnes sans emploi depuis six mois. Elles représentent aujourd'hui 44 % des chômeurs, une situation inédite aux Etats-Unis.
Il y a deux ans, elle était quasiment inconnue en dehors de l'Alaska. Aujourd'hui son nom est plus recherché sur internet que celui de Barack Obama. Qui est-elle : un phénomène médiatique ? Une entreprise ? Une candidate pour 2012 ? Sûrement un peu des trois, ce qui constitue un cocktail dangereux pour les démocrates.
L'organisme public qui gère les transports à New York frôle la faillite. Des lignes de métro et de bus ferment, tandis que le 1er janvier les tarifs augmenteront de 17 %. Dans cette situation bancale où la vision à court terme prime, à quel service public ont droit les New-Yorkais ?
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Le premier débat entre les candidats à l’investiture républicaine avait lieu jeudi soir sur la chaîne américaine Fox News. Au menu : une droite de plus en plus extrême, agressive, qui a un sérieux problème avec les femmes et les immigrés. Faut-il en rire ou en pleurer ? On ne sait plus trop bien… Enfin si, en fait on pleure.
« They really buy the dream ! », « Ils achètent vraiment le rêve ! » ou plutôt, « Ils y croient à fond, n’est-ce pas ! ». Un ami américain me faisait cette remarque, en octobre dernier, au sujet des Français et du « rêve » Barack Obama, alors que je lui parlais d’une étude indiquant que les Européens –Français, surtout – l’éliraient à plus de 70% s’ils pouvaient voter.
Cela pourrait presque devenir une publicité pour le vote, avec un slogan du genre « J’ai traversé un ouragan, je n’ai plus de maison… Mais je vote, car c’est l’avenir de nos enfants qui compte ». Ce mardi d’élection, le quartier à la fois populaire et bobo de Red Hook, dans le sud de Brooklyn à New York, ville démocrate par excellence, offre un curieux mélange de dévastation et d’actes citoyens.
A Harlem, au niveau de la 158ème rue, tout va bien; seuls des poteaux et panneaux de signalisation et des branches ont volé, sans trop de dégâts. Je vois peu, voire pas, d'agents de la ville, seulement des patrouilles de police (comme d'habitude) et des habitants passer « l'aspirateur à feuilles » devant leur porte et les déplacer vers la porte du voisin.