Journaliste indépendante installée à Paris après six ans à New York et deux ans à New Delhi. Je m'intéresse avant tout aux luttes contre les discriminations, contre le racisme, au genre, à la justice sociale. La perspective comparative France - Etats-Unis n'est jamais loin.
Moins de connexions frénétiques, plus de sextos et de nudes, du porno mais pas plus qu’avant… Des jeunes de moins de 25 ans nous ont raconté leur vie intime en ligne depuis le début de la crise du Covid-19. Ces témoignages sur leurs pratiques affectives et sexuelles nous éloignent des inquiétudes adultes et viennent illustrer une grande étude sociologique sur la sexualité et le numérique chez les jeunes, à paraître le 9 juin.
Avec la mise en place du service national universel, Emmanuel Macron réinvente, plus ou moins consciemment, la colo de droite. Reportage à Carpentras, fin juin, auprès d’un équipage venu de l’armée, de l’Éducation nationale, de l’éducation populaire et du scoutisme. L’objectif ? Accompagner 160 volontaires de 16 ans attirés par l’idée d’un cadre rigide et l’opportunité d’un voyage en France. Le résultat ? Un « machin » qui se cherche et gagnerait à moderniser sa conception de l’engagement au service de la collectivité.
Direction les Alpes. Nous y avons suivi au printemps une dizaine de jeunes de la ville de Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, après avoir assisté aux préparatifs de ce grand départ en colonie de vacances. Au menu : 40 enfants de 6 à 12 ans de milieux sociaux différents, les premiers moments d’autonomie et d’ailleurs, des scoubidous à gogo et beaucoup de R’n’B. En filigrane, une nécessaire réflexion sur le brassage social.
En cinquante ans, le nombre de jeunes partant en colonie de vacances a drastiquement baissé. Les séjours sont de plus en plus courts, chers, et les publics de moins en moins mélangés. Pour attirer les candidats, et convaincre leurs parents, les centres se livrent à une surenchère d’activités. Alors même que les jeunes aspirent le plus souvent à souffler et à se rencontrer.
Théoricienne de l’intersectionnalité, la juriste américaine Kimberlé Crenshaw salue le renouvellement de l’aile gauche du parti démocrate au travers de figures féminines, qui se nourrissent de leur propre expérience des marginalités pour lutter en faveur de la justice sociale.
Le massacre de Las Vegas a fait 59 morts et 527 blessés. 300 millions d'armes circulent dans le pays. Pourquoi les États-Unis ont-ils autant de difficultés à avancer sur ce sujet des armes à feu, malgré les tueries à répétition ?
Ce ne sont pas seulement Hillary Clinton et le parti démocrate qui ont échoué. C’est une femme qui a perdu face à l’incarnation du sexisme et de la misogynie. Et c’est la possibilité qu’une femme devienne présidente de la première puissance mondiale qui s’est effondrée.
Gingrich et Giuliani, deux vieux chevaux ultras du parti républicain, sont de retour ; ainsi que des financiers et des entrepreneurs qui ont accompagné les business de Trump.
Hillary Clinton est-elle une candidate imparfaite qui motive moyennement les foules? N’allez pas dire ça aux féministes américaines. Militantes et pop stars débordent d’énergie pour contrer l’affreux Donald Trump.
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Le premier débat entre les candidats à l’investiture républicaine avait lieu jeudi soir sur la chaîne américaine Fox News. Au menu : une droite de plus en plus extrême, agressive, qui a un sérieux problème avec les femmes et les immigrés. Faut-il en rire ou en pleurer ? On ne sait plus trop bien… Enfin si, en fait on pleure.
« They really buy the dream ! », « Ils achètent vraiment le rêve ! » ou plutôt, « Ils y croient à fond, n’est-ce pas ! ». Un ami américain me faisait cette remarque, en octobre dernier, au sujet des Français et du « rêve » Barack Obama, alors que je lui parlais d’une étude indiquant que les Européens –Français, surtout – l’éliraient à plus de 70% s’ils pouvaient voter.
Cela pourrait presque devenir une publicité pour le vote, avec un slogan du genre « J’ai traversé un ouragan, je n’ai plus de maison… Mais je vote, car c’est l’avenir de nos enfants qui compte ». Ce mardi d’élection, le quartier à la fois populaire et bobo de Red Hook, dans le sud de Brooklyn à New York, ville démocrate par excellence, offre un curieux mélange de dévastation et d’actes citoyens.
A Harlem, au niveau de la 158ème rue, tout va bien; seuls des poteaux et panneaux de signalisation et des branches ont volé, sans trop de dégâts. Je vois peu, voire pas, d'agents de la ville, seulement des patrouilles de police (comme d'habitude) et des habitants passer « l'aspirateur à feuilles » devant leur porte et les déplacer vers la porte du voisin.