Journaliste basée à Paris, après six ans passés à New York comme correspondante pour Mediapart et deux ans à New Delhi comme journaliste free-lance. Je m'intéresse avant tout aux questions sociales, internationales, et aux questions de genre. La perspective comparative France - Etats-Unis n'est jamais loin.
Pour Mediapart, le journaliste et écrivain américain Mark Danner pose son regard sur ce qu’il décrit comme une « fascinante et inquiétante » campagne présidentielle, marquée par la percée de Donald Trump, « un démagogue et un populiste comme le pays n’en avait jamais connu ».
Des documents déclassifiés par la CIA, en vertu de la loi pour la liberté d’information, et publiés cette semaine viennent apporter un nouvel éclairage sur les pratiques d’interrogatoires et de torture de l’agence à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Nous en publions des extraits.
Ce lundi, le réveil fut douloureux aux États-Unis. On y sentait un mélange de colère et de peur après l’attaque d’Orlando, ayant fait 49 morts et 53 blessés. Un ras-le-bol des tueries de masse, de l’impossible réforme du contrôle des armes à feu, des crimes de haines contre les minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques, religieuses.
Plus de 50 personnes ont trouvé la mort dans une boîte de nuit gay à Orlando en Floride, aux États-Unis, dans la nuit de samedi à dimanche. L’attaque a été revendiquée par l’État islamique.
Hillary Clinton a remporté quatre des six élections primaires organisées mardi. Ces victoires lui permettent de filer vers l’investiture démocrate pour la présidentielle. Mais le chemin reste tortueux, en raison de la détermination de Bernie Sanders, qui a annoncé vouloir rester dans la course.
Bernie Sanders, c’est l’homme de gauche que les démocrates n’avaient pas vu venir. Avant les dernières primaires dans son camp, revenons sur l’impressionnante percée du sénateur, ses objectifs et ce que sa progression dit du trouble que connaît son parti.
Encore neuf élections primaires jusqu’à la convention démocrate et autant d'occasions pour Bernie Sanders de continuer à haranguer les foules en accusant Hillary Clinton d’être à la solde de Wall Street. Pendant ce temps, Donald Trump donne déjà l’assaut, parlant d’elle comme d’une politicienne « malhonnête » et « sans cœur ».
État des lieux de la droite américaine à l’heure où Donald Trump s’approche irrémédiablement de l’investiture de son parti pour l'élection présidentielle de novembre 2016. Le camp républicain explose, une partie de la base militante jubile.
Quelle que soit l’issue de la campagne de Bernie Sanders, le sénateur démocrate et socialiste pourra se targuer d’avoir réveillé la gauche américaine. Think tank, élus locaux progressistes, publications de gauche… Tous se sentent enfin pris au sérieux et l’affirment fièrement : le socialisme est dans l’air. La campagne fait étape ce mardi dans l'Indiana.
Donald Trump et Hillary Clinton sortent vainqueurs des élections primaires new-yorkaises qui se sont tenues le 20 avril. Dans le camp républicain, le climat est de plus en plus hostile entre les factions Trump et Cruz, avec quasiment aucune perspective de réconciliation. Chez les démocrates, la question du futur de Bernie Sanders et de l’union avec le camp Clinton se pose plus ouvertement.
Comment comparer la place qu'occupent aujourd’hui les questions d’identité nationale, de vivre-ensemble et de diversité dans le débat public de part et d’autre de l’Atlantique ? Les réponses du sociodémographe français Patrick Simon, qui a participé à la grande enquête de l'Ined Trajectoires et origines et poursuit ses travaux de recherche aux États-Unis.
Pour mieux comprendre le phénomène Bernie Sanders, nous avons rencontré des électeurs américains new-yorkais qui le soutiennent activement. Alors que le 19 avril se tiendront les primaires à New York, ils font campagne chacun à leur manière. « Cette élection est un test d’intelligence pour le pays », tranche l’un d’eux.
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Le premier débat entre les candidats à l’investiture républicaine avait lieu jeudi soir sur la chaîne américaine Fox News. Au menu : une droite de plus en plus extrême, agressive, qui a un sérieux problème avec les femmes et les immigrés. Faut-il en rire ou en pleurer ? On ne sait plus trop bien… Enfin si, en fait on pleure.
« They really buy the dream ! », « Ils achètent vraiment le rêve ! » ou plutôt, « Ils y croient à fond, n’est-ce pas ! ». Un ami américain me faisait cette remarque, en octobre dernier, au sujet des Français et du « rêve » Barack Obama, alors que je lui parlais d’une étude indiquant que les Européens –Français, surtout – l’éliraient à plus de 70% s’ils pouvaient voter.
Cela pourrait presque devenir une publicité pour le vote, avec un slogan du genre « J’ai traversé un ouragan, je n’ai plus de maison… Mais je vote, car c’est l’avenir de nos enfants qui compte ». Ce mardi d’élection, le quartier à la fois populaire et bobo de Red Hook, dans le sud de Brooklyn à New York, ville démocrate par excellence, offre un curieux mélange de dévastation et d’actes citoyens.
A Harlem, au niveau de la 158ème rue, tout va bien; seuls des poteaux et panneaux de signalisation et des branches ont volé, sans trop de dégâts. Je vois peu, voire pas, d'agents de la ville, seulement des patrouilles de police (comme d'habitude) et des habitants passer « l'aspirateur à feuilles » devant leur porte et les déplacer vers la porte du voisin.