Dix hommes, dont un ancien gendarme, ont été arrêtés dimanche 24 juin, dans la matinée, pour un projet d’attentat contre des musulmans. L’un des suspects s’était constitué dans son domicile un laboratoire de fabrication d’explosifs.
Avec des moyens et des méthodes qui n’ont rien à envier à l’époque soviétique, des espions russes approchent en France des hommes d’affaires, des diplomates, mais aussi des militaires, tandis que le contre-espionnage hexagonal cherche à les démasquer. Au-delà d’une réelle coopération en matière de lutte antiterroriste, les services de renseignement des deux pays s’adonnent à une lutte souterraine, avec le territoire français pour terrain de jeu.
Établi par Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’intérieur, et son homologue turc, un « nouveau dispositif » permet « l’échange d’informations » dans la lutte contre l’EI. En contrepartie de l’aide d’Ankara, peu motivée malgré le transit permanent des djihadistes sur son sol, la France « a oublié » l’assassinat à Paris de trois militantes kurdes.
Les principales têtes des services de renseignement partent à la retraite au printemps. Leur remplacement se télescope avec l’échéance présidentielle et aiguise les appétits.
L’assassin des femmes tuées à Paris le 9 janvier 2013 dans les bureaux du Centre d’information du Kurdistan est décédé d’une tumeur en décembre. La cour d’assises spéciale qui devait le juger s’est réunie le 23 janvier pour constater l’extinction des poursuites. Un épilogue qui rassure les autorités françaises et turques.
La politique de confrontation anti-Kurdes menée en Turquie par le président Erdogan a été à l’origine d’un triple assassinat, à Paris, le 9 janvier 2013. Le meurtrier présumé sera jugé dans quelques mois, mais les commanditaires n’ont pas été identifiés. Contre-enquête sur une affaire soumise à la raison d’État.