À un mois de son duel avec José Antonio Kast, Jeannette Jara, arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle le 16 novembre, semble dans une impasse. Plombée par l’étiquette communiste et l’impopularité du gouvernement sortant, elle se livre à un exercice d’équilibriste.
Après la présidence progressiste de Gabriel Boric, le premier tour de l’élection, dimanche 16 novembre, oppose la communiste Jeannette Jara à trois candidats allant de la droite traditionnelle à l’extrême droite, sous l’ombre de l’ancien dictateur. Le Chili élit également son Parlement.
Le parti présidentiel, La liberté avance, a progressé de manière spectaculaire, et infligé un sérieux revers à l’opposition péroniste dans son bastion de Buenos Aires. Passage en revue des facteurs qui ont permis ce succès pour le leader d’extrême droite.
Dimanche 26 octobre, les Argentins vont renouveler un tiers du Sénat et la moitié du Congrès. Affaibli, le gouvernement de Javier Milei bénéficie d’une aide financière exceptionnelle accordée par l’administration Trump, qui s’immisce de façon inédite dans les affaires du pays.
Sous l’effet du traitement de choc ultralibéral infligé au pays depuis deux ans, le « pluriemploi » atteint un record historique et le travail non déclaré explose. Les corps s’usent, les esprits flanchent… À l’heure d’élections législatives cruciales, portraits d’un burn-out national.
Visé par des projectiles lors d’un rassemblement le 27 août, le président d’extrême droite subit les conséquences de l’affaire dite des « pots-de-vin ». Élu en 2023 sur des promesses de lutte contre la corruption, il voit son image écornée par les soupçons d’enrichissement frauduleux de son premier cercle.
Le quotidien « La Nación » a publié le 3 août un rapport des services de renseignement argentins détaillant des opérations d’espionnage illégal d’opposants politiques du président. Les cibles potentielles sont nombreuses. Le journaliste qui a révélé l’affaire a fait l’objet d’attaques et de menaces de mort.
Les milliers d’adoptions illégales au Chili ont continué bien après la dictature de Pinochet. Mediapart a répertorié plus de trente cas survenus entre 1993 et 2023. Les familles victimes ont presque toujours le même profil : des femmes précaires qui se sont vu retirer leurs enfants sans pouvoir s’y opposer.
Dans la Villa 21-24, un bidonville de Buenos Aires où François avait ses habitudes, l’annonce de la mort du souverain pontife, emporté par un AVC le lundi de Pâques, a provoqué une vive émotion.
Des milliers de fans de football ont manifesté aux côtés des retraités à Buenos Aires pour dénoncer la brutalité du gouvernement. Déstabilisé par cette alliance aussi spontanée qu’inédite, l’exécutif crie à une tentative de « coup d’État » perpétrée par des hordes de hooligans. À rebours de la réalité.
La cryptomonnaie Libra, promue par le président Milei, était censée aider au développement des petites entreprises argentines. À la place, elle a provoqué le plus grave scandale de sa présidence et, selon le magazine « Forbes », « le plus grand vol de cryptos de l’histoire ».
Après les derniers propos toujours plus insultants et menaçants du chef d’État à Davos, une foule s’est mobilisée pour faire front. En élargissant le combat à la défense de tous les plus vulnérables du pays.