L'Union européenne, qui a noué depuis la fin de l'URSS d'étroits liens économiques et politiques avec la Russie, s’apprête à les réexaminer lundi lors d’un conseil européen extraordinaire consacré au conflit en Géorgie. Alors que les vingt-sept pays membres se déchirent sur les sanctions à prendre, face à une Russie plus puissante que jamais, c'est l’unité même de l’Union européenne qui est mise à l’épreuve.Lire aussi l'entretien avec Clifford G. Gaddy, spécialiste de la Russie à la Brookings Institution.
Malgré les protestations des États-Unis, de l'Otan et de l'Union européenne, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé mardi que la Russie reconnaissait l'indépendance des deux républiques séparatistes de Géorgie, et appelle les autres États à suivre son exemple. C'est tout à la fois un revirement, une première depuis la fin de l'URSS, et une escalade dans la crise désormais ouverte avec l'Europe et les Etats-Unis.Lire également l'analyse de François Bonnet: un tournant majeur que l'Europe n'a pas voulu voir. Car l'Union européenne va devoir redéfinir dans les pires conditions ses relations avec la Russie.
Loin d'un retrait censé s'achever vendredi, les troupes russes semblent vouloir s’installer en Géorgie. Le contrôle du port de Poti sur la mer Noire et de l’autoroute approvisionnant Tbilissi fait craindre la mise en place d’un blocus économique destiné à déstabiliser le gouvernement géorgien. Ce qui, par effet domino, toucherait également l’Arménie voisine. Lire également notre entretien avec un responsable géorgien: "Une grave crise sociale menace".
Dans un entretien accordé à Mediapart, l'ambassadeur pour la Géorgie auprès du Conseil de l'Europe, Zurab Tchiaberachvili, explique les multiples motivations des Russes dans le conflit qui oppose la Géorgie à la Russie, et la nouvelle politique énergétique qui doit en découler si l'Occident veut tirer les leçons de ce conflit.
Près d’un cinquième des dépenses engagées par les Etats-Unis pour leur guerre en Irak sont destinées au secteur privé sous contrat avec le gouvernement américain – du jamais vu selon le Congrès. Or les agissements douteux, frauduleux, voire criminels, de ces entreprises motivées par le seul profit sont aujourd'hui dévoilés au grand jour.
Après avoir a eu recours à des bombes à sous-munitions dans des zones habitées de Géorgie, la Russie met le feu aux poudres en soutenant ouvertement la volonté d’indépendance des enclaves séparatistes d’Ossétie du sud et d’Abkhazie. Défiant ainsi ouvertement les Etats-Unis qui soutiennent sans équivoque l’intégrité territoriale de leur allié géorgien.
Les 10.000 soldats russes qui ont arrêté leur progression, mardi, gardent toutefois le contrôle des positions qu’elles occupent depuis la veille en territoire géorgien ainsi que dans les républiques séparatistes pro-russes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, où Moscou dispose de plusieurs milliers de forces de «maintien de la paix». Mais l'offensive des cinq derniers jours est un message adressé aux ex-satellites devenus européens et pro-américains.
Lire aussi: Les enjeux cachés du pétrole et du gaz du Caucase, l'interview de la documentariste Nino Kirtadzé: «La réaction russe est totalement disproportionnée» et notre enquête publiée en mai dernier, lors du précédent regain de tension Moscou décide l'escalade militaire contre la Géorgie.
La Russie accusée par la communauté internationale de faire un usage excessif de la force et de violer l'intégrité territoriale de la Géorgie, refuse tout cessez-le-feu pour des opérations qu’elle qualifie de «maintien de la paix» qui ont fait entre 130 et 1.600 morts depuis vendredi et fait fuir plus de 30.000 personnes d'Ossétie du sud.
Le gouvernement rwandais a finalement choisi de rendre public le rapport d'une commission d'enquête chargée d'établir les responsabilités de la France dans le génocide de 1994. Sans surprise, ce rapport accuse Paris d'avoir activement participé à la mise en place et à l'exécution du génocide. Il désigne trente-trois responsables français -des politiques et des militaires- et menace d’engager des poursuites judiciaires. "Accusations inacceptables", rétorque le Quai d'Orsay. Alors que Paris et Kigali ont rompu toute relation diplomatique, ce rapport apparaît avant tout comme une riposte à l'enquête du juge Bruguière qui mettait en cause le pouvoir actuel et avait délivré des mandats d'arrêt contre des proches du président rwandais Paul Kagamé. Lire également le rapport.
Marina Petrella (photo prise à l'été 2007) a finalement été remise en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel de Versailles. Cela permettra à cette ancienne militante des Brigades rouges de recevoir des soins sans être détenue. Les magistrats ont pris acte de la gravité de son état de santé, comme l'expliquaient depuis des semaines ses médecins. Le gouvernement français n’est toutefois toujours pas revenu sur sa décision de l’extrader vers l’Italie.
Derrière les vingt-sept ministres des affaires étrangères qui se réunissent à Bruxelles ces mardi 22 et mercredi 23 juillet pour le Conseil européen des affaires générales et relations extérieures (CAGRE), se tient un homme incontournable en matière de politique internationale. Sortant de sa réserve, le diplomate britannique Robert Cooper, directeur des affaires étrangères et politico-militaires de l’Union européenne, a choisi de livrer à Mediapart ses réflexions sur la présidence française de l’Union européenne, le dossier iranien, les forces en présences au Tchad et dans les Balkans, ainsi que sur la cohabitation du vieux continent avec la superpuissance américaine.
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L'espoir que les putschistes aux commandes du Honduras depuis la fin juin rendent les armes s'éloigne. Samedi 17 octobre, le gouvernement fantoche a mis fin aux négociations en refusant le retour du président élu démocratiquement à la tête du pays en 2006.
Comment l'Etat américain compte-t-il renflouer le Fonds d'indemnisation des déposants, le Federal deposit insurance corporation (FDIC), alors que des centaines de banques locales et régionales sont au bord du gouffre aux Etats-Unis et que cent d'entre elles ont déjà sombré?
Romell Broom, 53 ans, condamné à la peine de mort pour le viol et le meurtre d'une fillette de 14 ans en 1984, devait être exécuté la semaine dernière dans l'Ohio. Les infirmiers ont tenté à 18 reprises de trouver une veine pour lui injecter le produit mortel, sans succès. Choqué, en pleurs, le condamné a même proposé de les aider.
L’ancien président américain sait de quoi il parle. Le démocrate Jimmy Carter a grandi dans le Sud. Issu d’une famille de planteurs de cacahouètes, il sait mieux que d’autres sudistes les ravages que l’esclavage et la discrimination raciale ont faits dans cette partie du pays. Durant sa présidence (1977-1981) et jusqu’à aujourd’hui, à travers sa fondation, il n'a jamais hésité à dénoncer les dérives de son pays et les violations des droits de l’homme dont il s'est rendu et se rend encore coupable.
Le couturier japonais Issey Miyake, survivant du bombardement atomique de Hiroshima, exhorte le président américain Barack Obama à venir le 6 août dans la ville martyre pour la commémoration de cet événement tragique qui fit 140.000 victimes. Trois jours plus tard, les Etats-Unis larguaient une seconde bombe nucléaire sur Nagasaki faisant 70.000 morts. Le 15 août 1945, le Japon capitulait, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.