Robert Cooper: «Le danger est que l’Europe devienne superflue face à la Chine, l’Inde, les Etats-Unis…»
Derrière les vingt-sept ministres des affaires étrangères qui se réunissent à Bruxelles ces mardi 22 et mercredi 23 juillet pour le Conseil européen des affaires générales et relations extérieures (CAGRE), se tient un homme incontournable en matière de politique internationale. Sortant de sa réserve, le diplomate britannique Robert Cooper, directeur des affaires étrangères et politico-militaires de l’Union européenne, a choisi de livrer à Mediapart ses réflexions sur la présidence française de l’Union européenne, le dossier iranien, les forces en présences au Tchad et dans les Balkans, ainsi que sur la cohabitation du vieux continent avec la superpuissance américaine.
Il est l’homme des dossiers brûlants de la politique étrangère européenne. Pourtant c'est en toute discrétion que Robert Cooper, directeur des affaires étrangères et politico-militaires de l’Union européenne, élabore une position commune aux vingt-sept pays membres et veille à sa mise en œuvre. Dans l’ombre de Javier Solana, ce diplomate britannique, ancienne éminence grise de Tony Blair, cherche à réconcilier ses théories visionnaires avec l'urgence des conflits qui bousculent le monde.