Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Confrontés à une situation économique catastrophique, l’Élysée et Matignon mènent une grande offensive de rentrée, multipliant les annonces des mesures à venir. Alors que les orientations choisies déconcertent les socialistes, Manuel Valls rappelle à l’ordre sa majorité. Mais le malaise s’étend jusqu’au gouvernement. Un nouveau clash a eu lieu à Matignon. Le gouvernement mène-t-il encore une politique de gauche ? se demandent des socialistes.
Que faire face au chômage et à la déflation ? Le gouvernement a choisi de clore tout débat. Pourtant, l’échec des politiques d’austérité en Europe est patent. La politique d’argent facile, menée par les États-Unis, est en train d’aboutir à la même impasse. Alors que l’économie européenne s’enfonce, il est urgent de poser toutes les questions et de rouvrir le débat avec la société.
Les prix ont baissé de 0,3 % en juillet, affirme l’Insee. Pourtant, les consommateurs disent n’avoir constaté aucun changement. Est-ce la traditionnelle différence de point de vue entre les économistes et les ménages, ou une déformation plus profonde de la réalité ?
La rentrée s’annonce sous de sombres auspices pour le gouvernement. Selon les prévisions du Trésor, toute l’Europe, y compris l’Allemagne, est prise dans une spirale déflationniste. Tous les espoirs de retrouver la croissance, d’endiguer le chômage, de redresser les comptes publics risquent d’être réduits à néant. Montebourg milite pour un changement de politique. Valls hésite et Hollande ne dit rien.
Les espoirs de reprise en Italie se sont évanouis : l’activité économique a reculé de 0,2 % au deuxième trimestre. Le PIB italien retrouve son niveau de 2000. L’état de grâce est achevé pour Matteo Renzi.
Le sauvetage de la banque est perçu comme une réussite par la commission européenne : les règles fixées dans le cadre de l’union bancaire ont bien fonctionné. Ce sauvetage illustre cependant toutes les faiblesses auxquelles l’union bancaire était censée apporter remède : le système bancaire est toujours aussi opaque. Et dans l’urgence, il n’y a que l’État pour jouer le rôle de prêteur en dernier ressort.
Ce fut une opération spectaculaire. En 2009, Icade vendait plus de 24 000 logements sociaux pour 1,6 milliard d’euros à un consortium de bailleurs sociaux, emmené par la SNI, autre filiale de la Caisse des dépôts. Revenant sur cette affaire, la Cour des comptes dénonce cette transaction opaque, faite au détriment du logement social, pour le seul profit des actionnaires privés.
Un nouveau rapport, du Sénat cette fois, pointe les dangers des PPP. Ceux-ci entraînent un quasi-doublement des charges et préemptent les capacités budgétaires publiques sur des années. À défaut de les supprimer, les sénateurs demandent d’en limiter l’usage.
La Cour des comptes a établi trois rapports préliminaires sur la gestion d’Icade, filiale immobilière de la Caisse des dépôts, entre 2006 et 2013. Mediapart y a eu accès. Actionnaires interlopes, sociétés dans les paradis fiscaux, montages au détriment de l’investisseur public… Un des rapports revient sur les ténébreuses opérations menées pour aboutir à la privatisation rampante d’Icade.
Pacte de responsabilité, CICE, remise en cause des droits sociaux, rien de tout cela ne constitue une rupture pour la gauche, à entendre Arnaud Montebourg. Le ministre de l’économie y voit au contraire les bases du « patriotisme économique».
Depuis des mois, des négociateurs américains, européens et d’une vingtaine d’autres pays se retrouvent secrètement à Genève pour discuter d’un futur accord sur les services financiers. Sans Wikileaks, nous n’en aurions rien su. Dominique Plihon, économiste atterré, revient sur ce projet de traité qui veut couper « toute capacité des États à réguler la finance ».
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En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.