Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Une soixantaine d’interpellations, et beaucoup de remises en liberté sans poursuites : c’est le bilan de la manifestation antifasciste à Villepinte, durement réprimée pendant le premier meeting d’Éric Zemmour. Militants, avocats et journalistes font état d’un zèle policier inquiétant.
À Villepinte comme à Paris, des antifascistes se sont mobilisés pour ne pas laisser le premier meeting du candidat d’extrême droite se tenir dans l’indifférence. Dans la salle, plus de 10 000 personnes s’étaient réunies pour l’entendre dérouler ses antiennes haineuses, dans une ambiance violente.
Finies les batailles en solitaire : le mouvement climat adossé aux luttes locales théorise désormais de voir les choses en grand. Un effort stratégique indispensable pour contrer l’appétit sans cesse renouvelé des aménageurs et industriels pour les « mégaprojets » et une certaine inertie politique.
Échaudées par les tentatives ratées de « triangulation » dans leurs propres rangs, et encouragées par l’actualité, les gauches recentrent leur discours sur le social. Mais se faire entendre reste une gageure dans un paysage médiatico-politique saturé par les thématiques identitaires.
Travailler et enquêter sur l’extrême droite en France, c’est s’exposer à des menaces, du cyberharcèlement, des insultes et du dénigrement. Et dans un milieu très masculiniste, être une journaliste femme est un facteur aggravant. Dénoncer ce déferlement de haine par la voie de l’interpellation ou le canal judiciaire n’a rien d’évident.
Assumer l’anticapitalisme et les paillettes, c’est le projet d’Akira, nouvelle plateforme politique qui présente une candidature fictive et collective à l’élection présidentielle. Si l’esthétique du mouvement tranche, le contenu rappelle d’autres initiatives de la gauche radicale, qui ont souvent tourné à vide par manque de stratégie.
Depuis sa dernière campagne présidentielle, le candidat du NPA a changé de casquette : il est devenu conseiller municipal, au sein du groupe Bordeaux en luttes, dans lequel son parti s’est allié à La France insoumise. Stratégie complexe, avec toujours le même horizon : faire entrer la colère sociale dans le jeu politique.
Pour comprendre 2017 (et préparer 2022), le sociologue Étienne Ollion propose de réfléchir au pouvoir des parlementaires et à la prime aux « nouveaux venus » théorisée par Emmanuel Macron. Son ouvrage « Les Candidats, novices et professionnels en politique » s’attache aussi à comprendre ce que la politique contemporaine fait aux hommes et femmes qui entrent dans le jeu électoral.
Dans la capitale, le rassemblement, auquel se sont joints les candidats Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, a tenté d’être une chambre d’écho pour dénoncer « l’hypocrisie » des dirigeants réunis à Glasgow pour la COP26.
Pour les petits partis, le recueil des parrainages s’apparente à un chemin de croix. Celui emprunté par deux jeunes militants de la petite formation d'extrême gauche Révolution permanente leur a fait prendre la route des Ardennes afin de convaincre les élus de permettre la candidature du cheminot Anasse Kazib.
La dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France, en octobre 2020, n’a guère fait de bruit dans le camp de la gauche sociale et politique, pourtant traditionnellement attachée à la défense des libertés publiques. Se prononcer dans le climat actuel, « c’est prendre des coups ».
L’hommage à Samuel Paty dans les établissements scolaires, un an après son assassinat, s’est inséré dans une relation très abîmée entre le ministère et le corps enseignant. Au plus près de l’événement, à Conflans-Sainte-Honorine, c’est la place et le rôle des parents qui ont créé le trouble.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.