Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla a rendu, mercredi 20 février, un rapport accablant de 120 pages. Les sénateurs mettent en cause des responsables de l’Élysée.
L’affaire Benalla réserve tellement de rebondissements qu’on s’y perd. La semaine, entamée par une tentative de perquisition au siège du journal, a été particulièrement riche. Cette synthèse répondant aux principales questions de nos lecteurs devrait vous permettre de vous y retrouver.
C’est peut-être l’un de ses meilleurs rôles. Dany Boon s’est construit depuis dix ans l’image d’un patriote fiscal, démentant avec constance se prêter au jeu de l’optimisation et de l’évasion ou avoir un quelconque lien avec les paradis fiscaux. Héritage, hedge funds aux Caïmans, résidences fiscales : une enquête vidéo produite par Mediapart montre une tout autre réalité.
Dans l'affaire du fichage ethnique au PSG, la Ligue de football professionnel a décidé d'épargner les plus hauts dirigeants du club, pourtant directement concernés. Le club devra par ailleurs payer une amende de 100 000 euros. L'équivalent d'une journée de salaire de Neymar.
L’attaquant Anatole Ngamukol a été mis à l’écart du groupe professionnel par son club, le Stade de Reims. Il a protesté : son employeur l’a exclu pour faute grave. Loin de vouloir en rester là et bien décidé à ce que le droit s’applique aussi au monde du football, il a porté plainte. Et explique pourquoi il s’estime victime de harcèlement.
En 2015, Mediapart avait publié des fiches montrant que dans les rédactions de France 3 Régions, les managers commentaient secrètement le caractère et les compétences de leurs salariés. Ce jeudi 20 décembre, cinq des salariés fichés ont obtenu gain de cause en justice.
La saison 2 des Football Leaks vient de s’achever. Mais face à nos révélations, la Fifa, la Ligue, le ministère et les joueurs semblent s’être passé le mot : chuuuut ! Pas question de réveiller les consciences, ni de ternir le show. Seule la justice semble en mesure de prendre le relais.
Ils sont joueurs, dirigeants, hommes d’État ou agents. Et révèlent, chacun à leur manière, les travers d’une industrie mondiale minée par la cupidité et l’impunité. Voici le tableau d’honneur de la saison 2 des Football Leaks.
Après une plainte de la ligue des droits de l’homme, le parquet de Paris a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête judiciaire, notamment pour discrimination, dans l’affaire du fichage ethnique du PSG, que nous avions révélée. De 2013 à 2018, le club parisien a fiché des adolescents selon leur couleur de peau.
Selon une enquête de L’Équipe, il n’y avait pas qu’en province, comme nous l’avions révélé, que le PSG fichait ses potentielles recrues en fonction de leurs origines ethniques. Le procédé avait aussi cours en Île-de-France, suivant d’autres modalités. Le PSG, qui avait reçu nos questions cinq semaines avant notre publication, nous l’a caché.
En 2011, il a été le lanceur d’alerte de l’affaire des quotas. Mais après s’être opposé au projet de la fédération française de foot, il a vécu l’enfer : menaces de mort, mise au placard, départ à l’étranger. Mohammed Belkacemi revient pour la première fois dans la longueur sur ce qu’il a vécu à l’époque. Il estime que si des sanctions avaient été prises à l’époque, il n’y aurait peut-être pas eu de fichage ethnique au PSG.
À la suite de nos révélations sur le fichage ethnique des futurs espoirs du Paris Saint-Germain, la ministre des sports a menacé de prendre des sanctions contre le club de football. Et plusieurs associations antiracistes ont annoncé avoir porté l’affaire en justice.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?